Le Premier ministre marocain désigné, Aziz Akhannouch, a annoncé que la coalition gouvernementale qui a été formée, mercredi, comprend le "Rassemblement national des indépendants (RNI)", le parti Authenticité et Modernité (PAM - centre) et le parti de l’Istiqlal (PI - conservateur).
C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe tenue à Rabat qui a réuni Akhannouch, secrétaire général du Rassemblement national des indépendants (RNI), avec Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du parti Authenticité et Modernité (PAM), et Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal (PI).
Akhannouch a déclaré : "Les trois partis veilleront à proposer des noms de ministres compétents et responsables."
Et d’ajouter que la coalition "travaillera à la mise en œuvre du programme gouvernemental, qui en sera la feuille de route."
Abdellatif Ouahbi a quant à lui déclaré : "Cette coalition a une lourde responsabilité, car les attentes des citoyens sont grandes sur les plans économique, social et des libertés."
Il a appelé à "la nécessité de former un gouvernement fort et harmonieux agissant à tous les niveaux pour un avenir meilleur", soulignant que "la responsabilité nous impose de choisir des dirigeants qui soient à la hauteur."
Dans le cadre des consultations en cours pour la formation du gouvernement, Akhannouch a eu, ces derniers jours, des entretiens avec les dirigeants des partis politiques représentés au Parlement.
Le 10 septembre, le roi du Maroc Mohammed VI a chargé Aziz Akhannouch de former un nouveau gouvernement, après que son parti, le Rassemblement national des indépendants (RNI), est arrivé en tête aux élections législatives tenues deux jours plus tôt.
Le parti a remporté 102 des 395 sièges de la Chambre des représentants (la principale chambre du Parlement), suivi des partis Authenticité et modernité (86), "Istiqlal" (81), puis Union socialiste des forces populaires (35), et "Mouvement populaire" (centre-29), "Progrès et socialisme" (gauche-21), et "Union constitutionnelle" (centre-18).
Le Parti de la justice et du développement (d’obédience islamique), chef de file de la coalition gouvernementale sortante, est arrivé en huitième position, enregistrant un recul important en n'obtenant que 13 sièges, contre 125 lors des élections de 2016.
La constitution du Royaume ne prévoit pas de période spécifique de consultations pour former un gouvernement, qui doit obtenir la confiance de la moitié des députés plus un.
Source : AA