L'Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) a appelé à respecter les garanties fondamentales des suspects, tel que le droit d'être informé du motif de l'arrestation, de prévenir la famille ou de parler à un avocat.
C'est ce qui ressort du rapport de l'INPT sur les visites effectuées en août dernier dans les prisons et centres d'incarcération, relayé par l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP/officiel).
L'INPT recommande de ne pas obliger les personnes arrêtées à signer les procès-verbaux sans les avoir bien lus, appelant à ouvrir des enquêtes administratives et judiciaires à l'encontre des personnes soupçonnées d'avoir commis des agressions contre des individus arrêtés, placés en garde à vue ou détenus.
L'Instance souligne encore la nécessité de leur fournir les produits d'hygiène et de prévention sanitaire tels que les masques et les produits désinfectants, de leur garantir trois repas par jour ainsi que de mettre les cellules de détention et les sanitaires aux normes internationales.
Et de préconiser la vaccination contre le coronavirus de tous les détenus et les agents travaillant dans les centres d'incarcération, en donnant la priorité aux personnes immunodéficientes, selon la TAP.
Dans ledit rapport, l'INPT affirme avoir constaté, lors des visites effectuées aux centres de détention, aux prisons et aux lieux d'assignation à résidence, le non-respect des garanties fondamentales prévues par la loi.
S'agissant de violations enregistrées au niveau des conditions de détention, l'instance nationale de prévention de la torture fait état d'une surpopulation des cellules, indiquant également que des personnes arrêtées ont été victimes d'agression physique et d'humiliation lors de l'arrestation et au cours de l'interrogatoire, lit-on de même source.
Source : AA