Biden assure que Washington ne cherche pas une nouvelle guerre froide, en dépit des tensions avec la Chine

Le Président américain Joe Biden a déclaré mardi que son pays n’était pas en quête d’une « nouvelle guerre froide », malgré l’escalade des tensions avec la Chine.

C’est ce qui ressort d’une allocution prononcée par Biden lors de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Le Président américain a déclaré que les États-Unis étaient résolus à travailler avec leurs alliés pour mener le monde vers un avenir plus pacifique et prospère.

« Nous avons mis fin à 20 ans de guerre en Afghanistan et nous ouvrons une nouvelle ère de diplomatie », a déclaré Biden.

Il a souligné que la force militaire américaine devrait être l'ultime recours, et non le premier, et ne devrait pas constituer une réponse à tous les problèmes.

Le Président américain a souligné que « les États-Unis, et pour la première fois en 20 ans, ne sont partie prenante à aucune guerre ».

Au sujet du programme nucléaire iranien, Biden a souligné que son pays restera déterminé à empêcher l'Iran de se doter de l’arme nucléaire, et qu'il œuvre avec ses alliés pour ramener Téhéran à l'accord nucléaire.

«Nous sommes prêts à revenir pleinement à l'accord nucléaire avec Téhéran s'il fait de même et décide de respecter la mise en œuvre de ses obligations en vertu de l’accord », a-t-il ajouté.

Concernant le conflit arabo-israélien, le président américain a estimé que « la solution à deux États est le meilleur moyen d'assurer l'avenir d'Israël en tant qu'État démocratique juif, aux côtés d'un État palestinien démocratique et souverain ».

« Nous sommes loin d’atteindre cet objectif pour le moment, mais nous ne devons pas baisser les bras », a déclaré le responsable américain.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait mis en garde lundi contre l'escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine et a appelé à éviter une nouvelle guerre froide, estimant qu'elle serait encore plus grave que la précédente.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie ont récemment annoncé la formation d’une nouvelle alliance sécuritaire tripartite pour protéger leurs intérêts dans l'Indo-Pacifique.

En 2016, Canberra avait signé avec Paris un contrat pour un montant de 90 milliards de dollars australiens (66 milliards de dollars américains) pour acquérir 12 sous-marins français conventionnels. L’Australie a annulé ce contrat au profit de sous-marins à propulsion nucléaire à l’aide de technologies américaines et britanniques.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait dénoncé « la duplicité, le mépris et le mensonge » de ses alliés américains et australiens. Il avait en outre fermement dénoncé « un coup dans le dos », après l’annulation de ce contrat.

Pékin, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a fustigé l'accord tripartite, accusant les trois pays anglo-saxons de faire preuve d’une « mentalité de guerre froide et d’utiliser l’armement nucléaire à des fins géopolitiques ».

Source : AA

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