Le Parti des travailleurs (PT) est inquiet de la situation économique du pays et de la détérioration du pouvoir d’achat des Algériens. Dans un long communiqué publié ce mercredi, il a tiré la sonnette d’alarme.
D’emblée, la formation présidée par Louisa Hanoune a averti des risques de « l’effondrement mortel du pouvoir d’achat ». Lequel effondrement qui résulte « d’une flambée démentielle sans précédent des prix de tous les produits dont les produits alimentaires locaux et/ou importés »
« En réalité, aucun produit n’est épargné par l’augmentation sauvage et continue et qui confirme la chute du pouvoir d’achat de 50% provoquant l’explosion de la mendicité et de la violence urbaine (vols, agressions, …), c’est-à-dire, toutes les formes de décomposition sociale », déplore le communiqué.
Et de dresser un constat cinglant, « un véritable rouleau compresseur qui massacre chaque jour davantage le niveau de vie de l’écrasante majorité ».
Selon le parti d’extrême gauche, cette situation, déjà « dramatique », est « aggravée par le recours au financement non conventionnel à travers l’impression de plus de 1100 milliards de dinars algériens, la dépréciation de la monnaie nationale puis la spéculation sauvage en l’absence de mécanismes dissuasifs de contrôle étatique des prix ».
En somme, une politique qui constitue « un danger imminent pour la sécurité nationale ». « Considérant qu’en plus des souffrances insupportables imposées à la majorité du peuple, le chômage explose encore plus alors que la récession avance à grands pas suite à la régression étourdissante de la consommation qui étrangle le commerce et donc la production de marchandises ce qui écrase massivement les postes d’emplois dans le cadre d’une désertification industrielle, agricole et des services », s’inquiète le PT.
Dans ce contexte, la formation politique « met en garde contre les impacts de la poursuite de ce cours mortel qui alimente la colère grandissante chez la majorité du peuple et tire la sonnette d’alarme car il y a des limites à la résistance humaine ».
S’agissant de la situation politique en Algérie, le Parti des travailleurs a rappelé sa position à l’égard du mouvement séparatiste MAK. D’après le communiqué, elle « est connue de tous ». « Nous avons toujours combattu son projet ‘dislocateur’ sans répit, par les moyens politiques, les arguments et la démonstration », affirme-t-il.
Cela dit, le PT prévient des conséquences du recours à « l’amalgame et la généralisation dans la lutte contre le terrorisme ». Il rappelle que « des milliers d’algériens innocents ont été victimes de ce type de pratiques ce qui a prolongé la guerre de décomposition et alimente le terrorisme ».
Ce n’est pas tout. Il considère que « la responsabilité dicte aux autorités d’œuvrer pour sauver notre jeunesse de toutes les voies dangereuses et non pas pousser nos jeunes et leurs familles dans leurs derniers retranchements par le biais de dizaines d’arrestations à cause de publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles ils expriment des positions que nous ne partageons pas mais que nous combattons politiquement ».
A ce titre, le parti de Louisa Hanoune dit suivre « avec une très grande inquiétude l’élargissement de la campagne d’arrestations qui cible des activistes politiques et des journalistes à l’instar du journaliste de Liberté Mouloudj Mohamed, qui a été arrêté dimanche dernier ». « Un militant pour la démocratie, un patriote sincère défenseur des causes justes », assure le communiqué.
Pour ce parti, le hirak du 22 février 2019 a « isolé complètement le MAK dans son propre fief et plus récemment, l’élan de solidarité nationale avec Tizi-Ouzou suite aux incendies qui l’ont dévasté, a confirmé cette sentence à l’encontre de ce mouvement séparatiste ».
Par conséquent, il n’est pas responsable « de procéder à des arrestations à la hussarde et des condamnations irrationnelles pour appartenance à ce mouvement marginal », regrette le PT.
Par ailleurs, la formation de Louisa Hanoune a appelé les autorités « pour qu’elles stoppent la descente aux enfers sur le plan social et mettent fin à la répression politique et qu’elles procèdent à la libération des détenus politiques et d’opinion et des journalistes emprisonnés à cause de leurs idées et écrits ».
Source : la patrie news