La pandémie de covid19 a causé beaucoup de tort à tout le monde, particulièrement à des enfants malades qui, même s’ils n’ont pas été infectés, subissent de plein fouet les effets néfastes de cette maladie planétaire. En effet, au niveau de l’hôpital de Douéra, le service d’orthopédie pédiatrique, le seul au niveau national, recevait des enfants de toutes les régions d’Algérie et contribuait à alléger leurs souffrances, jusqu’à ce qu’il soit transformé en service Covid19 après la flambée des cas de contamination qu’a connues l’Algérie. Cette reconversion a lésé de très nombreux enfants malades nécessitant une opération chirurgicale spécialisée qu’ils ne peuvent faire ailleurs, sauf peut-être chez le privé et très peu de familles peuvent se le permettre.
Avec la prémices d’un retour à la normale pour les infections de covid19 et dans le souci d’alléger les souffrances de ces petits malades, les médecins du service d’orthopédie pédiatrique du CHU de Douéra lancent un appel aux autorités concernées pour la reprise des activités médicales normales. Pr Ahmed Aissa qui exerce au sein de ce service a affirmé à l’APS que les interventions chirurgicales programmées ont pris beaucoup de retard, ce qui pourrait influer négativement sur la santé de ces petits patients, retard qui s’est déjà soldé par ‘un impact psychologique, social et médical sur les enfants malades et leurs familles’, a-t-il déclaré.
Le même intervenant rappelle que les enfants concernés sont en pleine croissance et tout report ou retard dans l’intervention chirurgicale pourrait la compliquer et diminuer ses chances de succès.
‘Avec le recul du nombre de contaminations au covid19, nous espérons la reprise rapide des activités médicales au sein du service d’orthopédie pédiatrique, ce qui nous permettrait de réaliser entre 15 et 20 opérations par mois, comme avant, et sauver des enfants qui, autrement, risquent de graves handicaps’, ajoute Pr Aissa.
Le directeur du CHU de Douéra, Mustapha Hamoumou, a rappelé que l’administration ‘a mis tous les moyens nécessaires à la disposition des dispositions même pendant le pic des contaminations et il existe même quatre blocs opératoire équipés des dernières technologies au niveau du pavillon mère et enfant mais qui n’ont jamais été utilisés’. Il affirme aussi être prêt à aider toutes les équipes médicales activant au sein du CHU pour accomplir leur travail dans les meilleures conditions possibles.
Pour rappel, le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière avait mis en place un mécanisme enjoignant aux établissements hospitaliers d’arrêter les activités médicales lorsque la situation épidémiologique l’exige et de l’arrêter lorsque la pression devient moindre. Pour la reprise, chaque établissement le décide selon son règlement intérieur, les décisions du comité scientifique et les instructions du ministère de tutelle.
Source : la patrie news