Tunisie: le secrétaire général du principal syndicat du pays appelle à des élections législatives anticipées

Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a appelé à des élections législatives anticipées, qui déboucherait sur un nouveau Parlement.

C'est ce qui ressort d'une déclaration accordée aux médias par Taboubi, en marge de la célébration de la "journée du savoir" au siège de l'Union régionale du travail à Monastir (est), et relayée dans une séquence vidéo publiée sur la page Facebook de l'UGTT.

Taboubi a souligné qu'à la suite de l'élection du nouveau Parlement, "la Constitution sera discutée et le système politique reformé, sinon un référendum sera organisé en cas de désaccord".

La "journée du savoir" est un événement annuel, au cours duquel les élèves et les étudiants qui excellent durant l'année académique sont mis à l'honneur.

Taboubi a indiqué que la Centrale syndicale "a soutenu ce qui s'est passé le 25 juillet dernier, et ce qu'il faut aujourd'hui, c'est de clarifier le cap pour savoir comment sortir de cette phase".

Le secrétaire général de l'UGTT a estimé que “celui qui gouverne le pays doit donner l'exemple et redonner de l'espoir au peuple tunisien“, soulignant la nécessité de trouver “des mécanismes pour mettre en œuvre les promesses, et non de se contenter uniquement de lancer des slogans“.

Le 25 juillet dernier, Saïed avait décidé de suspendre, pour une durée de trente jours, les travaux du Parlement, de lever l’immunité dont bénéficiaient les députés et de limoger le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi ainsi que plusieurs autres responsables. Il a également fait savoir qu'il assumera le pouvoir exécutif, avec l’aide d'un gouvernement dont il nommerait le chef.

La majorité des partis, dont Ennahdha, ont rejeté les décisions de Saïed, prorogées sine die en date du 24 août écoulé. Certains partis ont qualifié ces décisions de « coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres formations politiques l’ont soutenu les considérant comme étant une « restauration du processus » à la suite d’une série de crises politique, économique et sanitaire (pandémie de la Covid-19).

Source : AA

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