Le taux final de participation aux élections législatives, communales et régionales qui se tenaient ce mercredi au Maroc s’est hissé à 50,18%, selon l’Agence marocaine de presse (MAP) relayant un communiqué du ministère de l’Intérieur.
« Conformément aux dispositions légales fixant l’heure de clôture du scrutin, l’opération de vote pour l’élection des membres de la Chambre des représentants, des conseils des communes et d’arrondissements ainsi que des conseils des régions, a pris fin à 19H00 au niveau de l’ensemble des bureaux de vote mis en place au niveau national », a fait savoir le ministère.
Il est par ailleurs précisé que « selon les données reçues des différentes préfectures, provinces et préfectures d’arrondissements du Royaume, le taux de participation au scrutin a atteint 50,18% au niveau national ».
Les autorités se félicitent notamment du fait que certaines localités aient enregistré une forte mobilisation avec « 58,30% au niveau de la région Dakhla-Oued Eddahab, 63,76% dans la région de Guelmim-Oued Noun et 66,94% dans la région Lâayoune Sakia El Hamra ».
À ce stade, les résultats de ces scrutins ne sont pas connus et les dépouillements sont toujours en cours dans le Royaume.
Pour rappel, ce scrutin revêt un enjeux particulier puisque la nouvelle chambre des représentants, aura la lourde tâche de concrétiser le nouveau modèle de développement marocain voulu par le roi Mohamed VI.
Ce nouveau modèle de développement a été dévoilé en mai dernier après la phase analytique menée par la Commission spéciale sur le Modèle de Développement et prévoit une feuille de route visant à atteindre les objectifs fixés d’ici 2035.
Les sujets de santé, d’éducation et de transports, sont effectivement apparus durant l’étude, comme principales sources de préoccupation des citoyens marocains.
Pour autant, malgré le nombre élevé de listes déposées, seules 4 d’entre elles ont proposé des candidats dans toutes les circonscriptions du Royaume.
Il s’agit du PJD (Parti Justice et Développement), déjà au pouvoir pendant les deux derniers mandats, du RNI (Rassemblement Nationale des Indépendants), de l’Istiqlal et du PAM (Parti Authenticité et Modernité).
L’actuelle majorité, au pouvoir depuis dix ans et à laquelle appartient le Premier ministre Saad Dine El Otmani, espère remporter la partie pour pouvoir mener à bien les réformes annoncées par le souverain Mohamed VI.
Dans un contexte politique perturbé par la pandémie de Covid-19, le PAM, principal concurrent de la majorité actuelle, et mené par Abdellatif Ouahbi, est talonné de près par l’Istiqlal, de Nizar Baraka.
Néanmoins, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et chef de file du RNI bénéficie d’une popularité indéniable et pourrait créer la surprise, selon certains analystes.
Réputé proche du Palais royal, ce dernier est l’homme le plus riche du royaume chérifien avec une fortune estimée à 2 milliards de dollars en 2020, selon le magazine Forbes.
Source : AA