Libye : Le Premier ministre réclame la punition des auteurs

Le  chef  de  l’exécutif  libyen  a  exprimé  hier  sa  colère  après  les affrontements  entre  deux  unités  de  l’armée,  jeudi  soir, dans  la banlieue sud de Tripoli.

Le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah a déclaré samedi que les forces de sécurité qui ont combattu dans le sud de Tripoli il y a quelques jours “doivent être punies”. 

“Ces actions sont inacceptables et ceux qui y ont contribué doivent être punis”, a affirmé M. Dbeibah lors d'une réunion avec de hauts responsables sécuritaires et militaires de son gouvernement dans la capitale Tripoli, selon un communiqué du gouvernement. 

Le Premier ministre a donné l'ordre de former un comité d'enquête qui présentera ses conclusions dans une semaine, afin que les décisions nécessaires puissent être prises à cet égard, a précisé le communiqué. 

Des affrontements entre deux forces de sécurité gouvernementales ont éclaté jeudi soir près d'un camp militaire dans le sud de Tripoli, occasionnant un nombre inconnu de victimes. Le Conseil de la présidence libyenne a ordonné vendredi un cessez-le-feu immédiat et le retour de toutes les forces belligérantes à leur quartier général.

La Mission d'appui des Nations unies en Libye a exprimé vendredi son inquiétude face à ces affrontements, appelant à une cessation immédiate des hostilités et exhortant toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue.

En effet, de violents affrontements à l'artillerie lourde ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi entre deux unités de l'armée dans une banlieue sud de Tripoli, selon le commandement militaire de la capitale libyenne. 

Les affrontements, qui se sont  poursuivis jusqu'à  vendredi  matin et pour lesquels aucun bilan n'était disponible, ont eu lieu autour de la caserne al-Tekbali, quartier général de la 444e Brigade. 

Ils  ont  opposé  la  444e  Brigade, une  unité  d'élite  des  forces  armées, à “l'organe d'appui à la  stabilité”, un appareil  sécuritaire  créé  en  janvier par l'ancien Premier ministre Fayez al-Sarraj, a indiqué le commandant militaire de Tripoli, Abdelbaset Marouane, dans un message vidéo diffusé vendredi sur la page Facebook de la zone militaire de Tripoli. 

Sur ordre du commandant Marouane, des membres de “l'organe d'appui à la stabilité” ont mené un assaut peu après minuit contre la caserne, après que la 444e Brigade a “cessé d'obéir aux ordres militaires”, selon la même source. 

La semaine s’annonce cependant sur une bonne note avec la décision de la compagnie pétrolière libyenne de fusionner tous  ses  employés, ceux de la société de l’Est avec ceux de celle basée à Tripoli. 

La National Oil Corporation (NOC) libyenne a  annoncé  samedi la  fin de la division du secteur pétrolier entre l'est et l'ouest de la Libye en fusionnant tous les employés de la société parallèle de l'Est avec celle basée à Tripoli. 

Le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah a salué la fin de la division de la NOC, la décrivant comme “une grande réussite pour le secteur le plus important et la seule source de revenus du pays”. 

Depuis 2014, la Libye était politiquement divisée entre les autorités de l'ouest et de l'est du pays, qui disposaient de leurs propres banques centrales et sociétés pétrolières.

“Le Gouvernement d'unité nationale, depuis son approbation, a tenu à unifier toutes les institutions économiques de l'État libyen et a accordé une attention particulière à cette question. Il a fallu un certain temps pour atteindre cet objectif, et aujourd'hui nous mettons définitivement fin à l'ère de la division dans le secteur pétrolier tout en publiant une décision nommant, intégrant et fusionnant toutes les personnes affiliées à la société (anciennement) parallèle”, a déclaré le président de la NOC, Mustafa Sanalla. 

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