L'ancien candidat à la présidentielle tunisienne de 2019 et président du parti Qalb Tounes, Nabil Karoui, ainsi que son frère, le député Ghazi Karoui ont été conduits, samedi, à la prison d’El-Kedia de Constantine, en Algérie, a affirmé le journaliste algérien Hamza Hannachi lors d’une intervention au journal de 20h sur la chaîne tunisienne nationale Watania 1.
Hannachi a précisé que le pôle pénal spécialisé de Constantine avait émis, samedi, un mandat de dépôt à l’encontre de Nabil Karoui et de son frère Ghazi, pour entrée illégale sur le territoire algérien.
« Ils ont été conduits à la prison d’El-Kedia sous haut dispositif sécuritaire », a-t-il noté.
Quatre Algériens, dont une femme, ont également été placés en détention provisoire pour avoir aidé les frères karoui à entrer illégalement en Algérie.
Hamza Hannachi a ajouté que conformément au code pénal algérien, Nabil et Ghazi Karoui encourent de trois à six mois de prison ferme.
L’affaire des frères Karoui avait été renvoyée devant le pôle pénal spécialisé de Constantine en Algérie, après la clôture des investigations préliminaires menées par la police de Tébessa.
Le ministère public près le Tribunal de première instance de Kasserine (centre-ouest de la Tunisie) avait ordonné le 31 août dernier l’émission d’un avis de recherche à l’encontre de Nabil et Ghazi Karoui. Un procès-verbal avait également été rédigé à leur encontre pour franchissement illégal des frontières terrestres.
La décision du parquet faisait suite au procès-verbal rédigé à l’encontre d’un trafiquant de stupéfiants originaire de la région, qui avait été placé, lundi dernier, en garde à vue pour avoir aidé les Karoui à franchir les frontières tunisiennes clandestinement vers le sol algérien et aidé une personne à échapper au contrôle administratif.
Pour rappel, des médias algériens avaient rapporté, dimanche dernier, que la police des frontières algérienne avait procédé à l’interpellation de Nabil Karoui, ainsi que son frère, le député Ghazi Karoui dans la région algérienne de Tébessa.
Les deux hommes se trouvaient dans un appartement du centre-ville, qui s’est avéré appartenir au frère d'un ancien membre du Parlement algérien.
Source : AA