L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), principal organisation syndicale du pays, a demandé l’ouverture d’une enquête sur ce qu'elle a qualifié d’« agression barbare » contre des participants à un rassemblement de protestation dans la capitale, Tunis, pour exiger la vérité sur les personnes impliquées dans les assassinats politiques perpétrés dans le pays.
Le centre-ville de la capitale Tunis a été le théâtre d’un sit-in de protestation organisé par des partis de gauche et des organisations civiles, auquel des dizaines de personnes ont pris part, dont des avocats et des journalistes, pour exiger la vérité sur les personnes impliquées dans les assassinats politiques perpétrés dans le pays au cours des dernières années.
Des médias tunisiens avaient rapporté, mercredi, que les forces de sécurité ont fait un usage excessif de la force pour disperser les manifestants, parmi lesquels des avocats et des journalistes.
Par voie de communiqué, la Centrale syndicale a souligné que « l'atteinte aux libertés et la restriction apportée à l'exercice des droits fondamentaux et constitutionnels, dont principalement la liberté d'expression et de manifestation, est une ligne rouge qui ne peut être transgressée ».
L’UGTT a réitéré son attachement à « l’impératif de révéler toute la vérité sur le dossier des assassinats et de traduire en justice tous ceux qui sont impliqués dans le financement, la planification et l’exécution, ainsi que leurs complices ».
Les autorités tunisiennes n'ont émis aucun commentaire immédiat sur le communiqué de l’UGTT, jusqu'à 14h20 (GMT).
En février 2013, l’opposant de gauche tunisien Chokri Belaïd a été abattu par balles devant sa maison, ce qui a ébranlé le pays et provoqué une grave crise politique qui a conduit à la démission du chef du gouvernement.
La crise politique a atteint un nouveau sommet avec l'assassinat du coordinateur général du Mouvement populaire (nationaliste), Mohamed Brahmi, en juillet de la même année.
Source : AA