Depuis les évènements du 25 juillet, plusieurs personnes ont été interdites de voyage, alors que d’autres ont été placées en résidence surveillée. Si pour le président de la République ces décisions sont exceptionnelles pour lutter contre la corruption, les ONG internationales s’inquiètent.
En l’absence de chiffres officiels, Amnesty International affirme avoir recensé 50 personnes sous résidence surveillée depuis le 25 juillet.
Ce mardi 31 août 2021, l’expert en droit international, Abdelmajid Abdeli a affirmé que cette mesure n’existe pas dans la législation tunisienne et qu’elle est pratiquée par le ministère de l’Intérieur.
Affirmant qu’il s’agisse de pratiques liberticides, il a rappelé que la Tunisie vit en état d’urgence depuis 2011.
Expliquant cette décision au micro de Jawhara FM, il a noté qu’elle désigne l’interdiction au concerné de quitter son lieu de résidence. Et de poursuivre que cette mesure doit être prise par des parties judiciaires et non pas par ordre administratif.
Dans un communiqué rendu public, l’ONG Amnesty International a appelé le président de la République Kais Saied à mettre fin aux interdictions de voyage « arbitraires » et « illégales ».
Ces interdictions de voyage sont imposées à plusieurs personnalités depuis le coup de force du président tunisien Kais Saied, a-t-on rappelé.
Source : Webdo