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- Le 31 Octobre 2024
La Banque mondiale a réitéré, lundi, son engagement à maintenir son soutien à la Tunisie pour la réussite de son processus démocratique et la réalisation de la transition économique à laquelle elle aspire.
C'est ce qui ressort des déclarations de Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient (zone MENA), lors de son entretien avec Sihem Boughdiri Nemsia, chargée de la gestion du ministère de l'Economie, des Finances et du Soutien à l'investissement, lundi, selon un communiqué du ministère tunisien.
"La Banque suit l'évolution de la situation en Tunisie et les signaux importants qui s'en dégagent dans le sens de l'amélioration de la gouvernance et de la lutte contre la corruption", a déclaré Belhaj.
Et d'ajouter que "la Banque mondiale continue d'œuvrer pour apporter le soutien nécessaire à la mise en œuvre des réformes économiques et sociales, s'agissant notamment des programmes de protection sociale, ainsi que des projets liés à l'appui apporté aux femmes rurales."
De son côté, Sihem Boughdiri Nemsia a exprimé sa "satisfaction quant au niveau de coopération entre la Tunisie et la Banque mondiale, qui représente aujourd'hui le partenaire le plus important de la Tunisie en matière de développement et d'appui aux réformes, que ce soit à travers le financement de projets ou dans le cadre de l'appui budgétaire."
La Tunisie est confrontée à une crise économique qui risque d'être exacerbée par l'instabilité politique. Le déficit du budget pour cette année est estimé à environ 6,7 milliards de dollars, susceptible d'augmenter en raison de l'adoption du budget prévoyant un prix de 45 dollars par baril de pétrole, ce qui est loin des prix prévalant sur les marchés mondiaux (environ 80 dollars pour le Brent).
Les finances publiques doivent également faire face à une autre charge, puisqu'environ 15,5 milliards de dinars (5,6 milliards de dollars) doivent être prévus pour le règlement de la dette, dont 10 milliards de dinars (3,6 milliards de dollars) en devises étrangères.
La Tunisie traverse une crise politique, depuis que le président Kaïs Saïed a décidé, le 25 juillet dernier, de geler les pouvoirs du Parlement pour 30 jours (prolongés jusqu'à nouvel ordre), de lever l'immunité des députés et de limoger le Premier ministre Hichem Mechichi. Un nouveau Premier ministre devrait être désigné dans les prochains jours.
Source : AA