L'Algérie a décidé d'émettre un mandat d'arrêt international contre le président du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du jeune Djamel Bensmail. C'est le procureur général près la Cour d'Alger qui a fait cette annonce, ce jeudi 26 août, lors d'une conférence de presse.
Selon le procureur général, l'Algérie va lancer plusieurs autres mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de tous ceux suspectés d'être impliqués dans ce crime abject.
Le procureur a assuré que l'enquête avait révélé l'existence d'un complot méthodique mené par le MAK, dans cette affaire, en plus du rôle d'éléments étrangers. Pour dire que les auteurs de l'assassinat de Djamel Benmsail seront poursuivis sans relâche, l'animateur de cette rencontre avec la presse, affirme que les suspects révélés par l'enquête ne connaîtront pas la quiétude, en raison du crime qu'ils ont commis à Larbaâ Nath Irathen, en Kabylie.
Pour rappel, depuis que le MAK et Rachad ont été classés comme organisations terroristes par l'État algérien, les événements s'accélèrent à une vitesse vertigineuse. Des incendies criminels ont ravagé plusieurs wilayas du pays, mais particulièrement la région de Kabylie où les dégâts sont énormes, avec notamment la mort de dizaines de personnes de différents âges et sexes.
Au moment où les villageois et les éléments de la protection civile étaient en train de lutter contre les feux de forêts qui continuaient à ravager les collines et les villages, un jeune artiste hirakiste de Miliana (Aïn Defla) a subi un lynchage d'une sauvagerie inimaginable à Larbaâ Nath Irathen.
C'est dans le cadre de ce crime que le procureur implique le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie. Il affirme d'ailleurs que sur les 88 personnes arrêtées dans cette affaire, 24 appartiennent au MAK. Il a fait savoir, par ailleurs, que 83 d'entre eux ont été mis sous mandat de dépôt, les 5 restants étant mis sous contrôle judiciaire. 29 autres personnes sont déclarées en fuite, selon les éléments de l'enquête évoquée par le magistrat.
Source: Observ'Algerie