Algerie: El Djazaïria One fermée définitivement, El Bilad TV suspendue

Deux autres médias du paysage audiovisuel algérien subissent les foudres de la régulation. Il s’agit des chaînes généralistes El Djazaïria One et El Bilad TV. La première est fermée définitivement et la seconde est suspendue et son agrément retiré pour une semaine, a annoncé ce lundi 23 août le ministère de la Communication.

Selon la même source, El Djazairia One n’a pas respectéles « conditions de la sécurité publique » en plus du fait qu’un de ses actionnaire a enfreint la loi sur l’audiovisuel interdisant l’achat d’actions dans plus d’une chaîne, ainsi que l’émission de mandats d’arrêt par la justice à l’encontre des frères propriétaires et les gestionnaires de la chaîne de télévision pour infraction à la législation de change et le mouvement de capitaux de et vers l’Algérie.

Quant à la décision de suspension d’El Bilad TV, elle prend effet à partir de mardi 24 août, a précisé la même source. Elle a été prise par le ministère de la Communication sur proposition de l’Arav suite à des dépassements et manquements de la chaîne qui « n’a pas mis en place des mécanismes et procédures de protection des enfants et mineurs dans la diffusion de ses programmes ».

Ce qui est reproché à El Bilad TV

Il est aussi reproché à El Bilad TV la diffusion d’une séquence répétée de l’assassinat du jeune Djamel Bensmaïl, « ce qui constitue un manquement aux engagements juridiques et moraux de la chaîne », a ajouté le communiqué.

L’Arav, qui dit se réserver le droit de prendre « toutes les mesures juridiques adéquates en cas de réédition de ces dépassements », rappelle qu’elle a attiré l’attention des médias audiovisuels en date du 2 juin 2020 sur les directives concernant la protection des enfants pendant la période de confinement sanitaire.

El Djazaïria et El Bilad TV sont les troisième et quatrième chaînes de télévision à faire l’objet d’une mesure de suspension ou de fermeture en deux mois en Algérie.

Le 21 juin, El Hayat TV avait été suspendue une semaine après la diffusion d’une interview de Nordine Aït Hamouda, fils du colonel Amirouche, dans laquelle il a remet en cause le passé de plusieurs personnalités historiques algérienne. Aït Hamouda est depuis écroué.

La semaine passée, c’est la jeune chaîne Lina TV qui a fait l’objet d’une mesure de fermeture définitive, son contenu étant jugé « dangereux pour l’unité nationale ».

Les chaînes de télévision algériennes sont dans une situation juridique floue et précaire, étant des sociétés de droit étranger seulement autorisées à activer en Algérie.

Sourc: TSA

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