Le Mouvement tunisien Ennahdha a demandé, samedi, aux services sécuritaires et judiciaires de « faire ce qu'il faut » pour faire la lumière sur les « complots » évoquée par le président Kais Saied.
C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public par le Mouvement au lendemain de l'accusation faite par le président tunisien contre « des parties politiques à référentiel islamique », sans les nommer.
Ennahdha a précisé que son appel lancé aux institutions de l'Etat vise « à déterminer les responsabilités, à rassurer l'opinion publique et à protéger la sécurité nationale tunisienne ».
Le Mouvement a mis en garde dans son communiqué « contre tous les complots et toutes les manigances, aussi bien internes qu’externes, qui œuvrent à enliser le pays au carré de l'instabilité, à limiter la sphère des libertés et à violer les droits fondamentaux des citoyens ».
Ennahdha a appelé « toutes les forces politiques et sociales à se dresser en rangs unis contre les tentatives de porter atteinte aux acquis engrangés par le peuple tunisien ».
Le Mouvement a indiqué dans son communiqué sa « profonde préoccupation » quant à la teneur d'une allocution prononcée par Kais Saied, qui a fait allusion à de dangereux complots qui menacent la sécurité du pays et sa sécurité personnelle.
Ennahdha a « dénoncé ces complots et attiré l’attention de l'ensemble des Tunisiens quant à leur gravité et à leurs retombées, appelant tous les citoyens à faire montre de vigilance pour contrer de pareils plans s'ils arrivent à être confirmés ».
Vendredi, le président tunisien avait souligné que « Pour ceux-là, qui évoquent, nuit et jour, l’honneur des gens, qui mentent et qui revendiquent comme référentiel l'Islam, ils doivent se rappeler la Parole de Dieu ».
« Qu’ils sont loin de l'Islam et des préceptes de l'Islam. Comment peuvent-ils évoquer l'honneur des femmes et des hommes et mentir? Le mensonge est un outil de la politique », a-t-il, notamment, dit.