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- Le 22 Novembre 2024
Fils du légendaire commandant Massoud, Ahmad Massoud veut devenir le principal visage de la résistance contre l'occupation des talibans. Mais son manque de soutien et le refus de la communauté internationale de l'aider compromettent ses chances de succès.
Depuis que Kaboul est tombé le 16 août, la résistance tente de s'organiser pour éviter que l'Afghanistan ne tombe définitivement aux mains des talibans. Elle s'est installée dans la vallée du Panshir, dernière région du pays qui n'est pas sous la domination des talibans, autour de deux hommes l'ex-vice-président Amrullah Saleh et Ahmad Massoud.
Ahmad Massoud est le fils du commandant Massoud, assassiné par Al-Qaida en 2001. Après la mort de son père, symbole de la résistance contre les talibans entre 1996 et 2001, il fuit tout d'abord au Tadjikistan. Il décide avec sa famille de finalement s'installer en Iran ou il restera dix ans avant de s’envoler pour Londres pour y obtenir un diplôme en relations internationales.
En 2016, sous la pression de son entourage, il fait le choix de rentrer en Afghanistan pour y commencer une carrière politique, alors que lui se voyait davantage devenir astronaute. Au cours de cette même année, il prend la tête de la fondation Massoud qui œuvre pour la paix avec des programmes éducatifs et culturels notamment et qui promeut des aides économiques et sociales.
Depuis 2019, il est à la tête d’une coalition politique appelée "Front pour la résistance", qui a pour principal objet la lutte contre les talibans.
Un déficit de légitimité en Afghanistan
Surnommé le "nouveau lion du Panchir", en hommage au surnom de son père, "le lion du Panchir", Ahmad Massoud aspire à marcher sur ses traces.
"J'écris aujourd'hui depuis la vallée du Panjshir, prêt à suivre les traces de mon père, avec des combattants moudjahidines qui sont prêts à affronter à nouveau les talibans", écrit-il dans une lettre adressée à Bernard-Henri Lévy. Le choix de se réfugier dans le Panchir n'a rien d'anodin pour Massoud, c’est de là que son père a mené la résistance face aux talibans, vingt-cinq ans plus tôt. "Il se sent porteur d'un héritage, il prend des habits du lionceau et il se dit : "S'il faut que quelqu'un entre en résistance, c'est à moi de le faire", analyse Gilles Dorronsoro, professeur de sciences politiques à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
"Ahmad Massoud n'a pas de position officielle dans le régime, c'est quelqu'un qui n'a pas de soutien fort en Afghanistan hors du Panchir", selon le chercheur.
Source: LCI