"Il faut que les autorités tunisiennes commencent à expliquer à la population la gravité et la fragilité de la situation", note l'institution financière
Le Fonds monétaire international (FMI) a réitéré, mardi, son appel à lancer un dialogue social élargi en Tunisie, plaidant en faveur de la création d'une structure nationale pour gérer les entreprises publiques en difficultés.
C’est ce qui ressort des déclarations de Chris Geiregat, chef de l'équipe du FMI chargée de la mission menée dans le cadre de la consultation pour 2020, au titre de l’Article 4 pour la Tunisie, relayées par l’agence Tunis Afrique Presse (TAP/Officiel).
Les autorités tunisiennes doivent s'engager dans un dialogue national avec les différentes parties prenantes pour garantir "'une appropriation de la part de la société civile tunisienne des réformes proposées », a affirmé Chris Geiregat.
Et d’ajouter : "Je pense que si, au passé, les réformes n'ont pas été mises en place, c'est parce qu'il n'y avait pas cette appropriation de la part de la société civile. Il faut que les autorités tunisiennes commencent à expliquer à la population la gravité et la fragilité de la situation et qu’elles engagent un dialogue social afin que toutes les parties sachent qu’elles devraient faire des concessions pour que tout le monde profite des réformes".
Le FMI avait mis en garde, le 26 février dernier, contre le risque d’insoutenabilité de la dette publique en Tunisie, en l’absence d’un programme de réforme solide, crédible qui bénéficie d’un soutien étendu, estimant que la croissance dans le pays devrait reprendre de manière modeste en 2021 mais qu’elle risque d’être révisée à la baisse.
Source : AA