Maroc : un expert conseille un confinement strict de deux semaines

Chakib Hossini Laraqui, médecin et ex temporary medical adviser de l’OMS n’a pas caché son inquiétude face à la flambée de Covid-19 au Maroc. Selon lui, un reconfinement strict de quinze jours s’impose.

Pas le choix. Alors que les restrictions sanitaires ont été durcies et que la vaccination s’accélère, M. Laraqui affirme déjà que ces mesures ne suffiront pas à freiner la reprise de l’épidémie dans le pays.

Répondant aux questions de Hespress, le spécialiste à l’Académie nationale de médecine de France n’a pas caché sa vive inquiétude. « C’est obligé ! Je pense que l’on doit reconfiner au moins quinze jours minimum ! Le temps de bloquer un peu, sinon cela va aller en flambant c’est sûr ».

Pour expliquer cet affolement des chiffres et la tension toujours plus grande dans les services hospitaliers, il pointe lui aussi le relâchement et l’irresponsabilité de certains Marocains.

« Sincèrement on s’y retrouve plus, pour plusieurs raisons. Il y a d’abord un relâchement de la population c’est certain qui plus est, a été accentuée avec les vacances de l’Aïd et de l’été. Les gens ne portent plus le masque ou le portent mal, parfois se voir le porter seul, revient à se dire qu’on est un extraterrestre. On se doit d’être plus sévère pour faire respecter les mesures barrières. Nos souks, marchés, plages, mosquées… nous ramène inexorablement à cette évidence qu’est le laisser-aller et l’absence de vigilance face à ce fléau. C’est sûr on a baissé le bras. C’est en pareils endroits de rassemblement que la sensibilisation doit être la plus forte ». a-t-il déclaré.

Pour le spécialiste, il n’y a donc plus d’autres options sur la table. Si l’objectif est de ne pas plonger dans la rechute, il n’y a guère d’autre solution qu’un confinement. Craignant des jours sombres surtout avec les élections qui se pointent, il a fait des recommandations.

« Dans quinze jours trois semaines en septembre, que va-t-on faire avec les autres virus saisonniers qui vont arriver. Les virus, A, B, C, D, de la grippe (influenza) sévissent également sur un mode épidémique automno-hivernal et ont pratiquement des symptômes similaires à ceux de la Covid-19. Il y aura aussi d’autres virus respiratoires. Que va-t-on faire ? Chaque malade est un malade particulier et l’on ne peut pas soigner massivement. Doit-on demander à tous ces malades d’aller faire le test PCR ? Ce n’est pas possible ! Il faut laisser des alternatives aux médecins avec des tests salivaires au cabinet médical pour savoir et soigner », a-t-il recommandé.

Source: Bladi.net

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