L’ancien ministre Abdelaziz Rahabi s’est exprimé, hier, dans une contribution mise en ligne sur les réseaux sociaux, sur la situation de la liberté d’expression en Algérie, au vu des derniers développements. Il a notamment évoqué l’instrumentalisation politique de la publicité institutionnelle et l’absence du cadre légal pour ce qui est de l’audiovisuel.
«La liberté d’expression a été de tout temps un enjeu de pouvoir chez nous, les gouvernants successifs ont utilisé la répression, le chantage ou la corruption et parfois tous à la fois», dira-t-il, avant d’ajouter : «Ils ont recouru notamment à l’instrumentalisation politique de la publicité institutionnelle, ce qui a fait de cet outil, pourtant sponsor avéré de la liberté d’expression et de la démocratie, un instrument de chantage, dont la dernière victime en date est le quotidien El Watan, pionnier lors de la première expérience d’ouverture médiatique et qui a rendu à l’Etat algérien plus de services que beaucoup de ses serviteurs zélés incompétents et corrompus.» Rahabi rappelle, dans ce sens, que «comme beaucoup de domaines, la publicité n’a pas de cadre légal, car Bouteflika avait, en septembre 1999, fait bloquer par le Conseil de la nation une loi sur la publicité, présentée sous Zéroual en 1998 et votée par l’APN».
Source: ElWatan