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- Le 22 Novembre 2024
Il s’agit du deuxième échange de tirs d’artillerie à la frontière libano-israélienne en deux jours. La Force intérimaire des Nations unies au Liban a mis en garde contre une escalade « très dangereuse ».
Le Hezbollah a revendiqué, vendredi 6 août, des tirs de roquettes sur le nord d’Israël. L’armée israélienne a recensé plus de dix tirs en provenance du sud du Liban, dont « la plupart ont été interceptés par le système de défense aérienne [le Dôme de fer] », selon un communiqué, les autres roquettes étant tombées dans des zones non habitées.
Dans la foulée, elle a mené des bombardements dans la région contestée du plateau du Golan syrien, occupé par Israël depuis 1967, d’où a été tirée la salve de roquettes. Une journaliste du quotidien Jerusalem Post a diffusé des vidéos des roquettes arrivant sur le territoire israélien et de leur interception par le Dôme de fer israélien. Aucun bilan n’a été communiqué dans un premier temps, d’un côté comme de l’autre.
Le Hezbollah affirme avoir mené ces bombardements « en réponse aux raids aériens israéliens » du 5 août dans le sud du Liban, eux-mêmes justifiés par les tirs de trois roquettes. Contrairement à l’attaque de vendredi, celles-ci n’avaient pas été revendiquées par le Hezbollah. Les attaques aériennes israéliennes sur le territoire libanais sont les premières depuis 2014.
Une escalade « très dangereuse », s’alarme l’ONU
L’armée de l’air israélienne bombarde régulièrement des positions présumées du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, ainsi qu’en Syrie voisine, mais de telles attaques sur le territoire libanais font craindre un embrasement encore plus grave dans la région.
Les échanges de tirs à la frontière libano-israélienne coïncident notamment avec une recrudescence des tensions entre Israël et l’Iran – allié et principal financier du Hezbollah –, en particulier le piratage en mer d’Oman du pétrolier Mercer Street, géré par la société d’un milliardaire israélien. Israël et les Etats-Unis ont imputé l’attaque à l’Iran alors que Téhéran a démenti toute implication.
En 2006, la guerre entre Israël et le Hezbollah avait fait plus de 1 200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 du côté israélien, en majorité des militaires. Israël et le Liban sont toujours techniquement en état de guerre, et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) est déployée dans le sud pour faire tampon entre les deux pays.
Celle-ci a notamment été critiquée par le ministre de la défense israélien, Benny Gantz, pour son inaction après la première salve de roquettes. Son commandant, le général Stefano Del Col, a tenu une réunion tripartite, jeudi, avec des responsables militaires des deux pays. Peu après les dernières attaques, la Finul a mis en garde contre une situation « très dangereuse, avec des actes d’escalade observés des deux côtés au cours des deux derniers jours ».
Source: AFP