La Présidence libanaise : nouvelle répartition des portefeuilles dans la composition du gouvernement Hariri

La présidence libanaise a annoncé, mercredi, que le Premier ministre désigné Saad Hariri a remis une formation gouvernementale au président du pays, Michel Aoun, qui comprend de nouveaux noms et une nouvelle répartition des portefeuilles ministériels.

« Le président Michel Aoun a reçu de Hariri une formation de gouvernement qui comprend de nouveaux noms et une nouvelle répartition des portefeuilles représentant les communautés, et différente de ce qui avait été convenu auparavant. Hariri a également demandé au président Aoun une réponse sur la formation, avant demain midi », lit-on dans le communiqué de la Présidence libanaise.

La même source a précisé qu'Aoun a informé Hariri que la composition proposée, avec les noms qui y sont mentionnés et la nouvelle répartition des portefeuilles, ferait l'objet de recherches, d'études et de consultations, afin de pouvoir aller de l’avant.

Hariri avait annoncé, plus tôt mercredi, qu'il avait présenté au président du pays un gouvernement de 24 ministres technocrates, se conformant à l'initiative française ainsi que celle du président du Parlement Nabih Berri.

Il y a des mois, Hariri avait annoncé la présentation d'une formation gouvernementale à Aoun, mais ce dernier l'a rejetée.

En raison des différends et des tensions entre les forces politiques, Saad Hariri n'a pas réussi encore à former un nouveau gouvernement, depuis sa désignation le 22 octobre 2020 pour cette mission, à la suite de la démission du gouvernement Diab le 10 août 2020, six jours après l’explosion catastrophique du port de la capitale, Beyrouth.

Hariri cherche à former un gouvernement de « technocrates » (personnalités non partisanes), et accuse Aoun d'avoir tenté d'obtenir de son équipe du « Mouvement patriotique libre » le « tiers de blocage », ce que le président dément.

Le « tiers de blocage » signifie qu'une faction politique obtient un tiers du nombre de portefeuilles ministériels, ce qui lui permet de contrôler les décisions du gouvernement et de suspendre la tenue de ses réunions.

Depuis plus d'un an, le Liban endure sa pire crise économique depuis la fin de la guerre civile en 1990, exacerbée par les répercussions de la pandémie du coronavirus, et l'explosion catastrophique du port de Beyrouth le 4 août 2020.

Le Liban est considéré comme une arène de conflit pour les intérêts des pays régionaux et occidentaux, ce qui plonge le pays dans un inextricable enchevêtrement.

Source : AA

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