Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré mercredi que son pays souhaite vivement que les Libanais, toutes composantes confondues, se mettent d'accord afin d’avancer sur la voie de la formation d'un gouvernement d'union nationale.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, publié à l’issue d’une réunion tenue par visioconférence, avec la vice-Première ministre libanaise, ministre de la défense et ministre des affaires étrangères et des émigrés par intérim, Zeina Acar.
Plus tôt mercredi, la présidence libanaise a annoncé que le Premier ministre désigné Saad Hariri avait remis une formation gouvernementale au président du pays, Michel Aoun, qui comprend de nouveaux noms et une nouvelle répartition des portefeuilles ministériels.
Le chef de la diplomatie marocaine a indiqué que Rabat souhaite vivement que les Libanais, toutes composantes confondues, se mettent d'accord afin de faire prévaloir l'intérêt du Liban et avancer sur la voie de la formation d'un gouvernement d'union nationale capable d'impulser une nouvelle dynamique sur la scène libanaise et qui bénéficie de la confiance du peuple libanais et du soutien de la communauté internationale.
Au sujet de la coopération bilatérale, Bourita a exprimé la disposition du Royaume à moderniser le cadre juridique et à mettre en œuvre les mécanismes de coopération bilatérale, au service des intérêts communs des deux États et des deux peuples frères, indique le communiqué.
Par ailleurs, les deux ministres ont convenu de former une commission consulaire mixte pour étudier les moyens de faciliter l'obtention de visas et pour examiner la résidence et le travail des compétences libanaises au Maroc, précise-t-on de même source.
En ce qui concerne la question du Sahara, la ministre libanaise a réaffirmé la position de son pays soutenant la souveraineté du Royaume, son unité nationale et son intégrité territoriale, tout en rejetant toute entité séparatiste, a conclu le communiqué.
En 1975, un conflit a éclaté entre le Maroc et le Front Polisario au sujet du Sahara, après que l'occupation espagnole a mis fin à sa présence dans la région, transformant le différend en un conflit armé qui a duré jusqu'en 1991 avec la signature d'un cessez-le-feu.
Rabat insiste sur son droit au territoire du Sahara, et propose une autonomie élargie sous sa souveraineté, tandis que le « Polisario » réclame l'organisation d'un référendum d'autodétermination, proposition soutenue par l'Algérie, qui accueille des réfugiés de la région.
Source : AA