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- Le 22 Novembre 2024
(Téhéran) Téhéran a confirmé mardi des « négociations » en cours avec Washington sur un éventuel échange de prisonniers après que l’émissaire des États-Unis pour l’Iran a indiqué que son administration travaillait sur le sujet.
Cité par la chaîne américaine NBC News, Robert Malley a déclaré samedi que le président américain Joe Biden insistait sur la libération de tous les Américains détenus en Iran et n’accepterait pas un « accord partiel ».
Il a qualifié leur libération de « priorité », faisant état de « certains progrès » dans les négociations avec l’Iran.
Réagissant à une question portant sur les propos de M. Malley, le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei a confirmé l’existence de discussions, disant que Téhéran appelait à la libération de tous les prisonniers iraniens détenus à l’étranger, et pas seulement aux États-Unis.
« Les négociations sur ce sujet sont en cours », a affirmé M. Rabiei, lors d’une conférence de presse.
L’Iran « est prêt à échanger tous les prisonniers politiques contre la libération de tous les détenus iraniens dans le monde », a-t-il dit, avant de préciser que parmi ces détenus iraniens figurent ceux « qui ont été emprisonnés sur les ordres des États-Unis. »
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saeed Khatibzadeh a déclaré lundi que le ministre Mohammad Javad Zarif avait « présenté un plan pour échanger tous les prisonniers iraniens et américains », selon l’agence officielle Irna.
Ces déclarations surviennent sur fond de pourparlers pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.
Ces discussions impliquant la Grande-Bretagne, la Chine, l’Allemagne, la France, la Russie et l’Iran visent notamment à pousser à un retour des États-Unis au pacte dont ils se sont retirés en 2018 sous l’administration de l’ex-président américain Donald Trump.
Celle-ci avait ensuite rétabli de dures sanctions contre Téhéran que l’accord de 2015 avait permis de lever.
Les arrestations d’étrangers en Iran, notamment de binationaux, souvent accusés d’espionnage, se sont multipliées depuis ce retrait unilatéral des États-Unis.
Les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980, et les tensions se sont aggravées avec la présidence de Donald Trump.
Mais ils ont eu l’occasion d’échanger plusieurs fois des prisonniers, la dernière fois remontant à juin 2020 quand un ex-militaire de la marine américaine, Michael White, avait été relâché contre un scientifique iranien, Majid Tahéri.