Sécheresse avérée et saison estivale caniculaire au rendez-vous sont autant d’ingrédients qui promettent des épisodes de feux de forêt à répétition durant ces prochains mois.
Avec l’arrivée de l’été et une sécheresse accrue prononcée, les indicateurs quant au déclenchement des feux de forêt sont au rouge. Des plans de lutte contre ce phénomène incluant mobilisation humaine et matérielle sont déjà mis en place.
Sécheresse avérée et saison estivale caniculaire au rendez-vous sont autant d’ingrédients qui promettent des épisodes de feux de forêt à répétition durant ces prochains mois. Loin du constat pessimiste, les données des années passées confirment cette crainte. D’après le bilan de la direction générale de la Protection civile (DGPC), l’année 2020 a vu le déclenchement de 14 338 incendies.
Les dégâts générés sont évalués à 16 570 ha de forêt, 13 880 ha de maquis, 13 467 ha de broussailles, 2180 ha de récolte, 17 411 palmiers et 234 869 arbres fruitiers. Durant cette année, l’unité aérienne de la Protection civile a été appelée à intervenir et effectuer 499 sorties pour participer aux efforts de lutte contre ces feux de forêt.
«Pour cette année, nous avons renforcé notre dispositif de lutte contre ces incendies forestiers. Concrètement, nous avons mobilisé 505 unités d’intervention territoriales ayant un massif forestier dans leur secteur d’intervention. Il est aussi renforcé par des moyens matériels importants, où récemment les unités de la Protection civile ont été dotées de 186 camions-pompes légers spécialisés dans la lutte contre les incendies, acquis auprès de la société militaire algérienne de fabrication de véhicules sise à la wilaya de Tiaret, permettant au secteur la mobilisation de 65 colonnes mobiles pour cette année», déclare le colonel Farouk Achour, directeur de l’information et des statistiques à la DGPC.
Il souligne aussi que ce dispositif peut être renforcé par les moyens aériens de la Protection civile (hélicoptères) qui n’interviennent qu’en cas de force majeure, à savoir dans des endroits difficiles d’accès pour les engins d’intervention et où les reliefs sont accidentés ou inaccessibles. Dans sa démarche, la Protection civile insiste surtout sur la prévention basée sur deux axes.
Le premier, c’est la prise de mesures pour éviter le déclenchement volontaire des feux, notamment lors des sorties en forêt en laissant derrière soi des objets pouvant être source de feu.
Les sapeurs-pompiers ont également ciblé dans leur démarche de sensibilisation les riverains des massifs forestiers, sur l’ensemble du territoire national, en mettant l’accent sur certains comportements qui peuvent causer des départs de feu, et de mettre à leur disposition les conseils nécessaires à suivre pour faire face aux risques d’incendies de forêt ou de végétation, autant que veiller à ne pas être la cause d’un départ de feu que pour s’en protéger. Justement, l’alerte est le 2e axe de prévention.
Sitôt le foyer identifié, sitôt il est maîtrisé avec une réduction drastique des risques de sa propagation. L’identification exacte du lieu du foyer est d’ailleurs plus que recommandée pour une gestion des flammes, notamment en ces temps de rareté de la ressource hydrique.
Dans ce sens, les forestiers ne sont pas alarmistes. Ils estiment que le danger est annuel, même si cette année la sécheresse est plus accrue. Ils disent avoir maintenu leur plan habituel avec quelques renforcements des moyens humains et matériels.
Source : El Watan
