Kigali et Gitega vers la normalisation des relations

Le Rwanda et le Burundi se sont engagés, à l’occasion de la commémoration du cinquante-neuvième anniversaire de l’indépendance du Burundi, le 1er juillet, à normaliser leurs relations, en renforçant leur coopération bilatérale après plus de cinq ans de tensions.

« Nous sommes prêts à ouvrir un nouveau chapitre et à enterrer la hache de guerre entre le Burundi et le Rwanda, et nous sommes prêts à travailler avec le Rwanda », a déclaré le Président burundais Evariste Ndayishimiye lors de la cérémonie solennelle à Gitega, la capitale burundaise.

Le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, au nom de Paul Kagame, président de la République du Rwanda, a annoncé que « le moment est venu pour le Burundi et le Rwanda de s’appuyer sur les fondements solides de nos liens historiques et culturels afin de parvenir à la prospérité et au développement durable ».

Il s’est dit « convaincu que nous sommes tous prêts à travailler pour la consolidation et la promotion des relations existantes d’amitié et de coopération au profit de nos deux peuples ».

Ces déclarations ont marqué un nouveau départ dans la normalisation des relations entre les deux Etats voisins, mais qui s’accusaient mutuellement d’entretenir des rebellions.

Les deux capitales, Gitega et Kigali, étaient à couteaux tirés depuis 2015 après que Gitega ait accusé Kigali d’entretenir un mouvement des réfugiés, majoritairement Tutsi, qui nourrissait l’ambition de renverser le régime Nkurunziza.

C'est la première visite d'un chef d'État ou de gouvernement rwandais au Burundi depuis la détérioration des relations entre les deux voisins en 2015.

Avec l’avènement de Evariste Ndayishimiye à la tête du Burundi, une détente s’est imposée entre les deux pays. L’armée burundaise a notamment mené des offensives contre la rébellion rwandaise du FLN auteur de raids sur le territoire rwandais depuis la forêt burundaise de Kibira.

Le Rwanda a fermé les médias des opposants burundais qui émettait depuis sur son territoire.

D’autre part, la RDC qui partage ses frontières avec les deux pays a suivi l’élan depuis l'arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi en 2019.

Déjà en 2020, l’armée congolaise annonçait avoir récupéré le quartier général de rebelles burundais FNL (Forces nationales de libération (du Burundi) dirigé par Aloise Nzabampema.

Source : AA

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