Libye : La mission de l'ONU appelle à conclure un accord portant sur la base constitutionnelle

La Mission d'appui des Nations Unies en Libye a exhorté, samedi, à poursuivre les consultations pour parvenir à accord portant sur la base constitutionnelle des élections, prévues pour décembre prochain.

C'est ce qui est ressorti d'un communiqué de la mission de l'ONU, annonçant qu'aucun accord n'avait été trouvé autour de la base constitutionnelle des élections libyennes, lors de la clôture du forum de dialogue politique à Genève.

Le communiqué a appelé "les membres du Forum de dialogue politique libyen à poursuivre les consultations pour parvenir à une solution consensuelle pratique concernant la base constitutionnelle des élections".

La délégation de l'ONU a affirmé dans ce sens que ''les membres du Forum et du Comité de consensus ont déployé tous leurs efforts afin de construire un terrain d'entente basé sur la proposition du Comité juridique, considérée comme étant une référence pour la base constitutionnelle des élections.

La mission a également renouvelé son rejet des propositions qui, selon elle "entravent la tenue des élections le 24 décembre prochain", indique le même communiqué.

Le Coordonnateur de la Mission des Nations Unies en Libye, Rizdon Zeninga, a annoncé vendredi dans un communiqué que le Forum de dialogue politique libyen à Genève n'était pas parvenu à un accord portant sur la base constitutionnelle des élections libyennes.

De son côté, le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibeh a déclaré via Twitter : ''Nous exhortons tous les partis nationaux et la mission de l'ONU à assumer leurs responsabilités et à donner la priorité à l'intérêt public et à s'entendre sur une formule qui garantirait la tenue des élections dans les délais et permettrait au peuple libyen d’exercer son droit de vote".

Pour sa part, l'émissaire américain en Libye Richard Norland a exprimé la volonté de son pays d'aider le gouvernement libyen à préparer les élections, jusqu'au terme de son mandat en décembre prochain.

"Nous avons suivi de près les réunions du forum à Genève, y compris les membres qui tentent d'introduire les graines de la discorde pour entraver la tenue des élections, soit en prolongeant le processus constitutionnel, soit en créant de nouvelles conditions pour organiser les élections", a déclaré Norland dans un communiqué.

"En fin de compte, l'avenir de la Libye ne peut être déterminé que par les Libyens. La mission de l'ONU a travaillé dur pour faciliter les discussions malgré les défis de la pandémie de coronavirus, mais elle ne peut pas prendre de décisions au nom des Libyens", a poursuivi la même source.

La Libye a enduré pendant des années un conflit armé. Avec le soutien de pays arabes et occidentaux, la milice du général à la retraite, Khalifa Haftar, composée de mercenaires et de combattants étrangers, disputait à l’ancien gouvernement libyen, internationalement reconnu, la légitimité et l’autorité sur le pays.

Mais il y a quelques mois, la Libye a connu une percée politique majeure avec la prise de fonction, le 16 mars, d’une autorité de transition élue, composée d'un gouvernement d'union et d'un conseil présidentiel, afin de conduire le pays vers des élections.

Source : AA

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