Selon Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Boufarik (Blida), la recrudescence de l’épidémie de coronavirus en Algérie est due au laxisme dans l’application des mesures préventives par les citoyens et les pouvoirs publics.
Comme ses confrères, docteur Yousfi estime qu’il s’agit bel et bien du début de la troisième vague, lors d’une déclaration accordée ce samedi à Ennahar TV. Laquelle est favorisée par les fêtes familiales, notamment les mariages, où les gestes barrières sont laissés aux oubliettes.
S’ajoute à cette négligence citoyenne, la campagne de vaccination qui ne décolle toujours pas. Résultat : une flambée de l’épidémie.
Le médecin spécialiste donne l’exemple de l’hôpital de Boufarik qui connait une « situation désastreuse » à cause de la forte affluence des citoyens. « Le staff médical est incapable de prendre en charge tout ce monde. Seulement, un médecin spécialiste et un autre généraliste sont mobilisés. En parallèle un infirmier, au maximum deux, doit prendre en charge plus de trente patients », a-t-il alerté.
Pour étayer ses propos, le docteur Yousfi a donné un deuxième exemple. « Jeudi soir, la médecin généraliste affectée au service des urgences a perdu connaissance, après avoir assuré 110 consultations et reçu 20 cas d’hospitalisation en seulement quelques heures », a-t-il raconté.
Dans ce contexte, le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Boufarik a lancé un appel au ministre de la Santé pour renforcer le personnel soignant. « Soixante-quatre lits sont déjà occupés alors que quarante autres, dédiés récemment, sont en voie d’être totalement occupés », a-t-il poursuivi.
Enfin, le médecin a fait savoir que plus de 4000 personnes contaminées par le coronavirus avaient été admises à l’hôpital de Boufarik en une année en dépit des moyens humains limités.
Source : la patrie news