Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré : "Quiconque recourt à la violence, en particulier dans les institutions de l'État, doit être poursuivi".
C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par le président Saïed lors de l'inauguration de la nouvelle aile du service de réanimation de l'hôpital militaire dans la capitale, Tunis, au soir du jeudi.
Le président tunisien a ajouté : "L'immunité (parlementaire) dont ils jouissent en vertu de la Constitution leur permet d'être indépendants dans l'exercice de leurs fonctions, et non pas d’agresser les personnes, quel que soit le différend qui les oppose".
Le président tunisien a déclaré : "Je condamne les violences qui ont eu lieu, malgré les différends qui nous opposent aux personnes qui les subissent... Mais je sais très bien que cet acte a été arrangé il y a 3 jours".
Les déclarations de Saïed ont été prononcées à la suite d’une gifle infligée, mercredi, par le député indépendant, Sahbi Smara, contre Abir Moussi, la cheffe du bloc parlementaire du "Parti destourien libre" (16 députés sur 217).
Selon une séquence vidéo diffusée par des internautes sur les réseaux sociaux, Smara a quitté son siège, et a giflé Moussi, alors qu’elle diffusait en direct, via son téléphone portable, la session parlementaire pour l’adoption d’une loi relative à un accord entre le gouvernement et le Fonds de Développement qatari pour l’inauguration de son siège en Tunisie.
Dans un communiqué publié jeudi, le gouvernement tunisien a exprimé sa condamnation de cette agression, la considérant comme une "attaque contre les femmes tunisiennes et ses acquis".
Le président du Parlement Rached Ghannouchi a également condamné l'attaque "dans les termes les plus fermes et désapprobateurs", selon un communiqué de son assistant en charge des médias, Maher Madhioub.
Les députés du bloc d’Abir Moussi sont accusés d’œuvrer à dénaturer et à perturber les activités du Parlement, par le biais de sit-in et d'accusations sans fondement.
L’Assemblée de représentants du peuple (ARP) a été contraint de déplacer ses sessions de son siège principal vers son siège subsidiaire, à cause d’un sit-in organisé par Abir Moussi et du reste des députés de son bloc à dans la salle plénière du siège du parlement en signe de refus d'un accord entre la Tunisie et le Qatar.
Source : AA