Selon le conseiller du chef du gouvernement chargé des affaires sociales, Slim Tissaoui
Le gouvernement tunisien a estimé, jeudi, que l'entretien téléphonique entre son chef Hichem Mechichi, et le président de la République, Kaïs Saïed, était une démarche positive dans la bonne direction.
Mercredi, Mechichi a remercié Saïed par téléphone pour son intervention auprès de l’Emir du Qatar Tamim Bin Hamad Al Thani, visant à reporter l’exécution de la peine de mort à l’encontre du jeune tunisien Fakhri Landolsi et à examiner la possibilité d’une peine alternative.
La condamnation à mort de Landolsi a suscité beaucoup de remous en Tunisie, après qu'il a été inculpé de l'assassinat d'un soldat qatari, alors que sa famille continue de clamer son innocence.
"L'appel était une démarche très positive qui partait d'un événement partiel qui peut jeter son ombre sur la population en général", a déclaré Slim Tissaoui, conseiller du chef du gouvernement, chargé des affaires sociales, dans une déclaration à la radio privée "Jawhara FM".
"Les Tunisiens ont aujourd'hui besoin de ce qui les rassemble, pas de ce qui les divise. L'appel a contribué à briser la barrière psychologique entre les deux parties. La situation actuelle exige beaucoup d'audace face aux problèmes du pays", a ajouté la même source.
Le 16 janvier courant, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, avait procédé à un remaniement ministériel portant sur 11 portefeuilles (sur 25).
Début septembre 2020, un gouvernement indépendant composé de 25 ministres, et dirigé par Mechichi, a succédé au gouvernement d'Elyes Fakhfakh en obtenant la confiance du Parlement avec une majorité absolue, avant le limogeage des ministres de l'Intérieur, de l'Environnement et de la Culture, pour diverses raisons.
En effet, à l'aune du bras de fer entre les deux têtes de l'Exécutif, le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé qu'il n'a nullement l’intention d’accepter la prestation de serment des nouveaux ministres, choisis par le chef du gouvernement Hichem Mechichi lors de son récent remaniement ministériel.
Saïed n’a pas adressé jusqu’à ce jour d’invitation aux nouveaux ministres qui ont obtenu la confiance du Parlement, pour la prestation de serment, et ce, en raison des soupçons de corruption et de conflits d'intérêt qui pèsent sur certains parmi eux.
Source : AA