L'ONU a annoncé, mardi, qu'au moins 883 personnes non armées dont 60 enfants ont été tués par les forces de sécurité au Myanmar depuis le coup d'État militaire de début février.

C'est ce qui est ressorti d'une conférence de presse tenue par le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, au siège de l'Organisation internationale à New York.

"Nous avons des rapports faisant état de la mort 883 personnes non armées, tués par les forces de sécurité, dont au moins 40 sont mortes en détention", a déclaré Dujarric.

''Les rapports indiquent également que 60 enfants ont été tués depuis que l'armée a pris le pouvoir en février dernier. Il y a eu ainsi près de 59 attaques contre des hôpitaux et des professionnels de santé, et au moins 163 attaques visant des écoles et des enseignants'', a-t-il ajouté.

Et le responsable onusien de poursuivre : ''Au total de 5 202 personnes sont détenues en raison de leur opposition au putsch, et 200 d'entre elles ont fait l'objet de poursuites judiciaires suspectes et ont été condamnées en vertu de diverses lois sans respect des procédures judiciaires nécessaires, tandis que 26 personnes ont été condamnées à la peine capitale."

Le porte-parole a révélé que des mandats d'arrêt ont été lancées à l'encontre d'environ 2 000 personnes, actuellement en fuite. Des dizaines ont été jugées par contumace et certaines d'autres ont été condamnées à la réclusion à perpétuité, aux travaux forcés ou à la mort".

''Nous continuons de condamner fermement l'usage de la force meurtrière et les diverses violations flagrantes des droits de l'Homme, et signalons que l'usage excessif de la force par les forces de sécurité, y compris l'utilisation de balles réelles, doit cesser'', a-t-il conclu.

Au début du mois de février, des chefs de l'armée ont mené un coup d'État, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.

Source : AA