Le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a appelé, samedi, toutes les forces nationales à s’engager dans l’apaisement afin de parvenir à une solution globale à la crise politique.
C’est ce qui ressort d’un communiqué émis de son bureau, en réponse à ce qu'il a qualifié de "détournement" de certaines de ces déclarations dans les médias locaux en Tunisie.
Le président du Mouvement Ennahdha (54 députés sur 217) a exprimé sa "satisfaction face au calme qui commence à régner sur la scène politique".
Dans ce contexte, Ghannouchi a appelé à "la nécessité de la participation de tous, pour parvenir à une solution globale à la crise politique que traverse le pays, et ce, dans le cadre d'un dialogue constructif avec le président de la République, Kaïs Saïed et toutes les forces nationales".
Par ailleurs, le communiqué condamne fermement "toutes les tentatives visant à déformer ou surcharger les propos de Ghannouchi, étant donné qu’ils s’inscrivent dans le cadre de la valorisation du dialogue et de la politique de la main tendue. Faire monter les uns contre les autres ne peut qu’attiser la situation et conduire à l’escalade des tensions".
Il est à rappeler que des médias locaux ont rapporté, vendredi, que Ghannouchi allait accorder une interview à une chaîne de télévision locale mercredi, pour parler des erreurs commises par le président tunisien, notamment en perturbant la formation ministérielle.
Ghannouchi devait donner une interview à la chaîne privée "Hannibal", mais celle-ci a été annulée sans évoquer de raisons.
Il a, par ailleurs, rencontré jeudi le président Kaïs Saïed au palais de Carthage, après une rupture qui a duré environ 6 mois, leur dernière rencontre remonte au mois de janvier dernier.
Le 15 juin, il a annoncé que Saïed avait accepté de superviser un "dialogue national" pour résoudre la crise politique que traverse le pays depuis des mois.
Des différends prévalent dans la relation entre le Président de la République, Kaïs Saïed et son chef de gouvernement, Hichem Mechichi, à la suite du remaniement ministériel opéré le 16 janvier dernier portant sur 11 portefeuilles (sur 25).
Les 11 nouveaux ministres avaient obtenu la confiance du Parlement, 10 jours plus tard. Cependant, Saïed n’a pas adressé jusqu’à présent d’invitation aux nouveaux ministres pour la prestation de serment, estimant que ce remaniement "était entaché de violations".
Source : AA