Selon le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jerandi, lors de sa participation à la Conférence de "Berlin II" sur la crise libyenne.
La Tunisie a appelé, mercredi, à une mobilisation rapide et collective pour soutenir la Libye dans sa phase de transition, afin d'éviter "des répercussions dangereuses sur la stabilité de la région".
C'est ce qu'a affirmé le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jerandi, lors de sa participation à la Conférence de "Berlin II" sur la crise libyenne, selon un communiqué de la diplomatie tunisienne.
Plus tôt mercredi, la Conférence de "Berlin II" s'est tenue dans la capitale allemande sous l'égide des Nations unies, avec la participation d'acteurs et de protagonistes internationaux dans le dossier libyen, dont la Turquie.
Jerandi a souligné "la nécessité d'agir rapidement et collectivement pour soutenir l'autorité libyenne dans cette étape transitoire sensible dans le but d'éviter tout recul susceptible d'avoir des répercussions désastreuses sur la stabilité de la région".
Le chef de la diplomatie tunisienne a mis en garde, contre "les organisations terroristes opérant dans la région du Sahel et du Sahara qui peuvent tirer profit de cette situation pour déstabiliser les pays voisins de la Libye".
Il a déclaré que cela "va engendrer encore plus de chaos et de violence et risque d'exacerber le phénomène de la traite des êtres humains, du crime organisé et de l'immigration illégale dans tout le bassin méditerranéen".
Dans ce même contexte, Jerandi a souligné "la nécessité d'aider le gouvernement libyen à expulser les mercenaires, les combattants étrangers et les criminels de guerre et d'accélérer la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU".
Et le haut responsable tunisien de poursuivre, "il est impératif d'œuvrer pour le désarmement des organisations armées libyennes et de les intégrer dans les appareils militaire et sécuritaire unifiés en Libye".
La société militaire privée russe "Wagner" ainsi que des mercenaires du Soudan et du Tchad, soutiennent la milice du général à la retraite Khalifa Haftar, depuis son assaut lancé contre Tripoli le 4 avril 2019.
Le ministre tunisien a également déclaré que "tout progrès en terme de maintien de la stabilité en Libye permettra au nouveau pouvoir exécutif de concentrer ses efforts sur l'unification des institutions de l'État libyen à long terme".
Il a réitéré "la position initiale de la Tunisie concernant la tenue d'élections à temps en Libye", appelant à "la poursuite du dialogue pour parvenir à un consensus sur l'adoption de la base constitutionnelle et de la loi électorale dans les meilleurs délais".
En janvier 2020, Berlin avait accueilli une conférence avec une participation internationale pour contribuer à trouver une solution au conflit libyen, laquelle, s'est soldée par des recommandations dont un accord pour un cessez-le-feu complet et durable dans le pays.
La Libye, pays riche en pétrole, connaît une percée politique depuis quelques mois. Un gouvernement d’unité nationale et un nouveau Conseil Présidentiel ont pris leurs fonctions le 16 mars 2021, pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain.
Source : AA