Les manifestants exigent "toute la lumière" sur la mort d'un jeune homme après avoir été violemment battu par les forces de sécurité, selon des accusations portées par des activistes.
Les manifestations ont à nouveau repris, mardi, dans le quartier de "Sidi Hassine", à l'ouest de Tunis, pour exiger "toute la lumière" sur la mort d'un jeune homme violemment battu par les forces de sécurité, selon des accusations portées par des activistes.
Selon le correspondant de l'Agence Anadolu, une marche de protestation est partie du domicile du défunt "Ahmed ben Amara" pour atteindre l'endroit où il a été retrouvé grièvement blessé, avant qu'il ne décède dans un hôpital de la ville.
La marche s'est dirigée vers le centre du quartier populaire pour arriver jusqu'au poste de police, sans enregistrer le moindre incident.
Les manifestants ont brandi des slogans dénonçant les violences policières, et réclamant la vérité sur le meurtre du jeune homme.
Les participants ont scandé : "Justice pour les jeunes de Sidi Hassine", et "Dignité et liberté pour les quartiers populaires".
Notons que plusieurs versions contradictoires sur la mort du jeune homme ont été relayées.
Certains activistes ont rapporté que la victime a été violement battue par les forces de sécurité en raison de son refus de monter à bord de leur fourgon, ce qui a entraîné sa mort.
De son côté, le porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur, Khaled al-Hayouni, a affirmé dans des déclarations aux médias qu'une patrouille de police, a suspecté un jeune homme, lequel, a pris la fuite lorsqu'il a remarqué la présence de la police. Plus tard la police a reçu un rapport faisant état de la mort du jeune homme à son arrivée à l'hôpital.
Lors de sa participation à la manifestation de ce mardi, l'activiste Hassan Guesmi a souligné à l'Agence Anadolu : "La première revendication est de faire la lumière sur la mort de Ahmed ben Amara et d'autres jeunes hommes décédés après avoir été agressés par les forces de sécurité".
Guesmi a ajouté que "la marche d'aujourd'hui a été pacifique et a mis à nu la marginalisation et la négligence dont souffrent les quartiers populaires. Les discriminations fondées sur l'appartenance à une classe sociale ou sur la disparité régionale doivent cesser.
Depuis une semaine, les quartiers populaires de la capitale Tunis sont le théâtre de manifestations nocturnes quotidiennes depuis la diffusion d'une séquence vidéo montrant un jeune homme de la région de Sidi Hassine-Sijoumi, à l'ouest de la capitale, agressé et déshabillé de force par des policiers, après les funérailles de Ahmed ben Amara, décédé en détention.
Vendredi, le ministère de l'Intérieur a reconnu, via un communiqué, l'incident relatif à l'agression du jeune homme et a fait état de l'arrestation des policiers qui y sont impliqués.
Source : AA