Selon un communiqué de la présidence tunisienne publié à l'issue d'une réunion entre Saïed et les ambassadeurs de l'Union européenne.
Le président tunisien Kaïs Saïed a appelé mardi l'Union européenne à adopter une approche différente face aux problèmes de l'immigration, des fonds tunisiens pillés et de la coopération économique et financière.
C'est ce qui ressort d'un communiqué de la présidence tunisienne à l'issue d'une réunion entre le chef de l'Etat Kaïs Saïed avec les ambassadeurs des pays de l'Union européenne, dirigée par l'ambassadeur Marcus Cornaro, chef de la délégation de l'UE à Tunis, au palais de Carthage.
La même source a indiqué que plusieurs questions ont été abordé au cours de cette réunion, telles que la stratégie de coopération avec l'Union européenne et les relations bilatérales de la Tunisie avec ses États membres.
"La lutte contre la corruption, la récupération de l'argent volé à l'étranger, la vaccination contre le coronavirus et la réalisation de grands projets font partie des questions qui ne sont pas moins importants que le reste des problèmes. L'Union européenne peut aider la Tunisie à les résoudre", a souligné Saïed.
Il a réaffirmé l'importance de la solidarité entre les pays pour faire face à la pandémie du coronavirus et résoudre tous les problèmes actuels.
Il a également mis l'accent sur la nécessité d'aborder un certain nombre de questions d'une manière différente aux approches précédentes qui n'ont pas réussi à trouver des solutions permanentes, telles que l'immigration, le vol d'argent et les problèmes liés à la coopération économique et financière.
En ce qui concerne les affaires intérieures du pays, Saïed a déclaré que "l'instabilité politique n'a rien à voir avec l'instabilité gouvernementale".
Le 16 janvier dernier, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, avait procédé à un remaniement ministériel portant sur 11 portefeuilles (parmi 25).
Les 11 nouveaux ministres avaient obtenu la confiance du Parlement, 10 jours après. Cependant Saïed n’a pas adressé jusqu’à ce jour d’invitation aux nouveaux ministres pour la prestation de serment, ce qui a provoqué une crise constitutionnelle.
Le président tunisien avait indiqué que le remaniement ministériel est entaché de nombreuses violations et qu'il est « soucieux du respect et de l’application de la Constitution ».
Saïd a souligné, selon le communiqué publié ce mardi, que "la Tunisie a les capacités nécessaires d'être une démocratie loin de calculs étroits".
Il a exprimé son «désir de construire un État et une société de droit».
En septembre dernier, le président Saïed a décidé de former un comité affilié à la présidence pour suivre les dossiers des «fonds volés» en Tunisie et à l'étranger.
Les autorités n'ont pas encore annoncé officiellement la valeur des actifs de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali et ses proches dans des banques étrangères, tandis que la succursale de Transparency International en Tunisie les a estimé à 23 milliards de dollars.
Source : AA