Le Comité des droits de l’enfant (CRC) de l’ONU a publié, ce jeudi 10 juin 2021, ses conclusions sur la Tunisie, figurant parmi les Etats parties.
Les conclusions contiennent des aspects positifs dans la mise en œuvre de la Convention des droits de l’enfant, ainsi que les principales préoccupations du Comité et ses recommandations, selon un communiqué du bureau des Nations Unies à Tunis.
Le CRC a félicité l’adhésion de la Tunisie au protocole facultatif établissant une procédure de présentation de communications. « Il s’agit d’une étape déterminante, qui en fait le premier pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à permettre à des enfants de présenter à titre individuel des communications alléguant de violations spécifiques de leurs droits », indique le bureau de l’ONU à Tunis.
Les enfants nés dans des camps à l’étranger
Le Comité est toutefois préoccupé par la situation des enfants nés de membres tunisiens de l’EIIL et de groupes armés affiliés vivant dans des camps à l’étranger, notamment en Syrie, en Libye et en Irak.
Il a exhorté l’État partie à rapatrier ces enfants, à veiller à ce que les enfants victimes bénéficient d’une assistance pour faciliter leur rétablissement physique et psychologique et à prendre des mesures pour empêcher le recrutement d’enfants pour la violence organisée et les conflits armés à l’étranger.
Niveaux élevés de violence contre les enfants
Les experts ont également exprimé leur inquiétude quant aux niveaux élevés de violence contre les enfants en Tunisie, y compris les violences domestiques et les abus sexuels.
Les membres ont appelé l’État partie à accélérer l’adoption de la législation visant à protéger les enfants victimes et témoins d’actes criminels, ainsi qu’à allouer des ressources suffisantes pour leur apporter du soutien.
Expulsions forcées d’enfants demandeurs d’asile
Le Comité a également été troublé par des informations faisant état d’expulsions forcées d’enfants demandeurs d’asile et migrants et d’enfants vivant dans des centres de détention pour immigrés.
Il a recommandé à l’État partie de veiller à ce que l’intérêt supérieur de l’enfant soit la considération primordiale dans toutes les procédures liées à l’asile et aux migrations.
Source : Webdo