Toyota annonce pour la première fois une baisse de sa production
- Le 31 Octobre 2024
C’est le chiffre qui a été communiqué hier par le président de l’AGEA, Kheloufi Mouloud, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’association à Alger.
La fermeture de ces entreprises a engendré la perte de 150 000 emplois, faute notamment d’«un plan de charge et les retards de paiement des exercices de 2018 et 2020, ajoutant à cela le retard de versement des avenants de la même période, alors que d’autres se sont dirigés vers la résiliation du contrat pour ne pas subir les pénalités des retards de réalisation», a encore expliqué M. Kheloufi dans une lettre adressée jeudi dernier au président de la République.
L’AGEA commence à se vider de ses membres, «puisque 25 seulement ont pu payer cette année leurs cotisations d’adhésion à l’association, conformément à la loi», les autres membres qui restent n’ont pas pu assurer les frais de leur adhésion, a regretté le conférencier, rappelant que l’association comptait 960 entreprises en 2019.
En effet, c’est l’absence de programmes de construction dans le pays et le gel de plusieurs autres qui sont derrière la diminution, voire l’inexistence d’un plan de charge des projets. Ainsi, selon M. Kheloufi, le dernier plan de logements signé avec les autorités remonte à 2015, et il a été validé dans le cadre de l’accord de partenariat entre le public et le privé (PPP).
L’AGEA a tenu à lancer un appel aux hautes autorités pour prendre des mesures urgentes afin de permettre de sauver l’année 2022, «car cette année est déjà considérée comme une année blanche pour le secteur du bâtiment», a-t-il encore indiqué.
Dans sa correspondance, l’AGEA a adressé plus d’une dizaine de doléances et de suggestions au chef de l’Etat, pour prendre des mesures urgentes, à l’instar de l’installation d’un observatoire national pour les entreprises algériennes, qu’elles soient publiques ou privées, et qui aura pour mission de veiller à la pérennité de l’entreprise et de ses travailleurs.
Cet observatoire aura, en outre, comme mission de proposer des solutions aux problèmes des entreprises, tout en assurant un plan de charge. L’AGEA appelle aussi à la suppression de la short-list et de revenir au code des marchés publics qui garantit 25% des parts aux entreprises locales.
Lors de son assemblée générale tenue la semaine dernière, l’Association des entrepreneurs algériens a exprimé son souhait d’actualiser les codes des marchés publics, celui de l’investissement ainsi que le code du commerce et celui du travail.
L’AGEA a aussi demandé la mise en œuvre rapide des textes d’application du partenariat public privé (PPP), pour qu’il soit exécutable dans un avenir proche, elle a aussi suggéré de mettre en place un système de paiement des factures des entreprises du BTPH afin d’assainir la situation dans les délais et éviter les retards.
Par ailleurs, le président de la même association a dénoncé l’absence de dialogue entre les autorités et les représentants du secteur du bâtiment, appelant le gouvernement à «assumer ses responsabilités» concernant la situation dans laquelle se trouvent les entreprises du BTPH. En effet, selon M. Kheloufi, le secteur privé du bâtiment «n’a reçu aucune aide financière de la part des autorités». «Les aides annoncées par les ministères des Finances et du Commerce et la Banque d’Algérie ont porté sur un soutien aux entreprises durant cette période de pandémie, mais elles ne sont pas réellement exécutées sur le terrain», a-t-il encore dénoncé. Plusieurs entraves bureaucratiques ont caractérisé la mise en place de ces aides, a-t-il souligné, ce qui a encore «aggravé la situation financière des entreprises du BTP et accéléré leur faillite», a regretté M. Kheloufi.
Dans ces conditions, cet important secteur pourvoyeur d’emplois continue sa descente aux enfers et donne une indication sur la crise globale que traverse le pays.
Source : El Watan