Le chef du gouvernement tunisien a appelé les politiques à l’unité pour faire sortir le pays de sa crise actuelle.
Le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a lancé, vendredi, un appel aux acteurs de la vie publique pour assumer leur responsabilité afin de sauver le pays.
Dans une déclaration de presse, en marge de sa participation à la cérémonie de remise d’un don américain de 24 véhicules 4X4 au profit des unités nationales de recherche dans les affaires de terrorisme, à la caserne de la Garde nationale d'El Aouina, Mechichi a averti que « si le système s'effondre, il ne se redressera plus jamais », rapporte l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP/officielle).
Le chef du gouvernement a affirmé qu'aucun différend ne l'oppose ni aux partis politiques (au sein du gouvernement) ni à ceux de l'opposition ou autres, soulignant qu'il « mène un combat contre la pauvreté et la pandémie » et œuvre pour « l'amélioration de la situation sécuritaire et financière du pays », indique la TAP.
« La Tunisie fait face à des défis sécuritaires et économiques considérables », a-t-il fait observer, soulignant la situation « critique » des finances publiques.
Mechichi a appelé la classe politique à l’unité pour faire front contre tout danger qui menacerait le pays.
Concernant les dernières augmentations des prix de certains produits de base, le chef du gouvernement a expliqué qu’il en va de sa responsabilité de prendre de telles mesures « même si celles-ci ne sont pas populaires ».
Et le chef du gouvernement de préciser « ces augmentations ont été programmées depuis 2018, mais n'ont pas été appliquées pour des raisons électoralistes ».
La Tunisie endure deux crises économique et sociale, culminant avec la pandémie du coronavirus, alors que l'économie tunisienne a connu une forte récession au cours de l'année dernière.
Des différends prévalent dans la relation entre le Président de la République, Kaïs Saïed et son chef de gouvernement, Hichem Mechichi, à la suite du remaniement ministériel opéré le 16 janvier dernier portant sur 11 portefeuilles (parmi 25).
Les 11 nouveaux ministres avaient obtenu la confiance du Parlement, 10 jours après. Cependant, Saïed n’a pas adressé jusqu’à ce jour d’invitation aux nouveaux ministres pour la prestation de serment, estimant que ledit remaniement « était entaché de violations ».
Source : AA