Pour expliquer son refus, l'ancien ministre du Tourisme et de l'Artisanat invoque son choix de poursuivre sa convalescence après avoir contracté le coronavirus.
Grèves, pression syndicale, montagne de dettes, et absence de plan de sauvetage, la compagnie aérienne nationale tunisienne Tunisair, surnommée "la Gazelle", est décidément au bord du précipice.
Victime d’une gestion hasardeuse et risquée, la compagnie nationale n’a même plus d’argent pour payer les salaires de ses employés. La mise à mort de "Tunisair" marque l'effondrement de l’un des emblèmes de la réussite économique et technologique de la Tunisie.
La guerre des déclarations et le bras de fer entre la partie syndicale et la PDG sortante de la compagnie, Olfa Hamdi, ont provoqué une onde de choc au sein de la population, très attachée à sa compagnie nationale. Plus d'un mois et demi après sa nomination à la tête de la compagnie, Hamdi a été démise de ses fonctions ce lundi.
Le gouvernement s'est vu contraint de nouveau à rechercher un responsable salvateur qui parviendra à tirer Tunisair de son marasme. Cependant, la tâche n'est pas aisée.
Le fardeau est tellement lourd à porter que beaucoup de personnes ont refusé de le porter sans oser afficher leur refus en public.
L'ancien ministre du Tourisme et de l'Artisanat, René Trabelsi est l'un des rares personnalités qui ont décliné publiquement le poste de PDG de Tunisair.
Intervenant ce lundi dans l’émission Rendez-vous 9, sur la chaîne locale, Attessia TV, René Trabelsi a affirmé qu’on lui a proposé aujourd’hui le poste de PDG de Tunisair après le limogeage de Olfa Hamdi, soulignant qu'il était en période de convalescence et qu'il n'était pas en mesure d'assumer une telle responsabilité.
« J’ai décliné l’offre, je suis passé par une période difficile comme vous le savez à cause de mes problèmes de santé. Je suis encore en période de convalescence, je me suis donc excusé avec regret étant donné que l’état de Tunisair nous concerne tous et je suis prêt à aider à mon niveau et de là où je me trouve » a-t-il déclaré depuis son lieu de résidence à Paris.
Plus tôt dans la journée, le ministère tunisien des Transports avait annoncé le limogeage d'Olfa Hamdi, jeune présidente directrice générale (PDG) de Tunisair, après seulement un mois et demi de sa nomination à la tête de la compagnie.
Le ministre des Transports, Moez Chakchouk, avait justifié cette décision par le cumul des erreurs à l'actif de Hamdi qui ont culminé avec la « violation de l'obligation de réserve » commise par la PDG.
Le ministre a expliqué que la violation en question a été constatée suite à la publication de documents internes propres à la compagnie Tunisair sur les réseaux sociaux.
Source : AA