Guerre d'Algérie: Benjamin Stora se défend d'être contre des «excuses»

 

Dans un long entretien paru ce dimanche 7 février 2021 dans le quotidien l’Expression, Benjamin Stora s’est défendu d’être opposé à des « excuses » de la France pour la colonisation en Algérie, comme il lui a été reproché dans son rapport qu’il a remis il y a quelques semaine au président français, Emmanuel Macron.

« J’ai dit, écrit dans mon rapport, que je ne voyais pas d’inconvénient à la présentation d’excuses de la France à l’Algérie pour les massacres commis », a déclaré M. Stora.

Son rapport, commandé en juillet par le président français Emmanuel Macron et remis le 20 janvier, continue de soulever une avalanche de critiques de la part des médias et d’historiens, aussi bien en Algérie qu’en France. « Soyons clairs: il n’y a pas dans mon rapport le slogan, Ni excuses ni repentance  », a souligné l’historien.

« La proposition n’était pas d’écrire une histoire de l’Algérie contemporaine, mais de mesurer les effets de cette guerre d’indépendance dans la fabrication des différents groupes de mémoires en France », a expliqué Benjamin Stora.

Le spécialiste de l’histoire de l’Algérie s’est également défendu d’avoir travaillé comme un « fonctionnaire de l’Elysée » ou un « conseiller » mais « comme un historien, un universitaire ». « Je ne suis pas un représentant de l’Etat français , mais un chercheur (…) », a-t-il dit.

M. Stora s’est dit surpris par « l’énorme retentissement médiatique » de son rapport, « ce qui démontre que la question de la guerre d’indépendance algérienne reste toujours un sujet brûlant ».

De la même section Regional