Maroc : Le nombre des arrivées touristiques à Dakhla a quadruplé

La ville de Dakhla est devenue l'”incarnation de la réussite du nouveau modèle de développement des provinces du Sud du Maroc”, et “la vitrine du soft power de la diplomatie marocaine”, affirme le magazine “Jeune Afrique”. 

“Portée par un programme de développement mobilisant des dizaines de milliards de dirhams, la ville de Dakhla a connu un véritable essor ces dernières années. Et la dynamique diplomatique favorisant l’ouverture sur place de représentations étrangères promet d’en faire un véritable hub continental”, écrit le magazine panafricain qui consacre un reportage à cette ville du Sahara marocain, publié en “Avant-première”.

“En une quinzaine d’années, Dakhla a connu un essor tel qu’elle est devenue l’incarnation de la réussite du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, mais aussi l’atout charme de l’offensive diplomatique du royaume qui a incité plusieurs pays amis à ouvrir des représentations diplomatiques dans les villes sahariennes”, relève Jeune Afrique.

Il a rappelé dans ce contexte l’ouverture d’une dizaine de consulats de pays africains au cours des deux dernières années, et d’une antenne de la Société américaine de financement du développement international (DFC), ouverte dans la foulée de la reconnaissance par l’administration américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara.

L’essor de la ville est tel que “Dakhla clignote désormais sur les radars de toutes les chancelleries de la planète, mais suscite aussi de plus en plus l’intérêt d’investisseurs étrangers”, affirme Jeune Afrique.

D’ailleurs, une antenne de la Chambre française du commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM) a ouvert ses portes en mars 2019, rappelle le magazine, ajoutant qu’une antenne locale de La République en Marche (LREM), a ouvert en avril dernier, “encouragée par les multiples visites de politiques français qui appelaient ouvertement le gouvernement français d’emboiter le pas aux américains en reconnaissant la marocanité du Sahara et d’ouvrir un consulat dans les provinces du Sud”.

Alors que dans les années 2000, Dakhla était une destination “confidentielle, connue des seuls amateurs des sports nautiques, particulièrement le kitesurf”, depuis une dizaine d’années, les manifestations internationales se sont multipliées dans la ville, affirme Jeune Afrique, rappelant que Dakhla devrait accueillir, en décembre prochain, le “forum AI for climate” pour lequel sont attendus des experts issus de plusieurs pays pour discuter de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

Mais l’événement le plus stratégique abrité par Dakhla a été le Forum Crans Montana, qui réunit les décideurs parmi les plus importants de la planète. Ce forum, qui devait se tenir le 18 mars 2020, a été annulé en raison de la pandémie. Mais, il a été reprogrammé pour juin prochain avec une conférence en mode virtuel sur la femme africaine.

Selon Jeune Afrique, “ce rayonnement international de Dakhla s’est évidemment traduit par une grande affluence touristique”. Sur la dernière décennie, le nombre des arrivées à Dakhla a quasiment quadruplé, alors que le nombre de nuitées a été multiplié par plus que cinq, relève le magazine citant le directeur régional du Tourisme, Mohamed Salem Boudija.

Même durant 2020, annus horribilis pour le tourisme mondial, Dakhla a pu tirer son épingle du jeu en affichant parfois des taux de remplissage de 100% durant certaines périodes, souligne Jeune Afrique.

Selon le magazine, “Dakhla est aujourd’hui un chantier à ciel ouvert et s’illustre comme le bon élève des trois régions sahariennes du Royaume, concernées par le nouveau modèle de développement des provinces du Sud lancé par SM le Roi Mohammed VI en 2016 “.

Ainsi, de grands projets structurants ont été lancés pour assurer l’essor socio-économique de la région. Outre la voie express qui démarre depuis Tiznit et s’étend sur 1055 kilomètres jusqu’à Dakhla, pas moins de 22 hôtels sont en cours de construction, ce qui va permettre de doubler quasiment la capacité hôtelière de la région estimée actuellement à 1.825 lits en tenant compte des établissements classés.

Par ailleurs, le raccordement de Dakhla au réseau d’électricité national vient d’être achevé en février dernier après six ans de travaux et 2,5 milliards de dirhams (232 millions d’euros) de budget. Quant au futur Port Dakhla Atlantique, qui sera adossé à une zone industrialo-logistique, il suscite l’intérêt de nombreux investisseurs étrangers, conscients du hub que peut constituer cette infrastructure portuaire pour desservir le continent africain, surtout avec la mise en place de la ZLECAf.

Selon le magazine panafricain, “Dakhla est ainsi destinée à devenir un hub régional et mondial au service du co-développement dans différents domaines”. D’ailleurs à l’occasion de l’inauguration de la DFC américaine, son PDG Adam Boehler a annoncé des initiatives visant à mobiliser 5 milliards de dollars d’investissement au Maroc et dans la région, dans le cadre de Prosper Africa, rappelle Jeune Afrique.

Source : Jeune Afrique

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