Le site indépendant britannique "Middle East Eye" a publié un document qui, selon lui, aurait été fuité par le bureau de la cheffe du bureau présidentiel, évoquant l'arrestation de hauts responsables politiques dans un présumé coup d'Etat en Tunisie.
Le site indépendant britannique "Middle East Eye" a évoqué un présumé coup d'Etat orchestré par la présidence tunisienne contre le gouvernement actuel, alors que les autorités gardent le silence et s'abstiennent de tout commentaire.
Le document classé ''top secret'', datant du 13 de ce mois de mai, a été publié, dimanche par ledit média, où il évoque un plan de coup d'État pour instaurer une "dictature constitutionnelle". D'après cette source, le document aurait fuité du bureau de la cheffe du cabinet présidentiel Nadia Akacha.
D'après la même source, plusieurs hauts responsables politiques et hommes d'affaires seraient arrêtés.
Selon le document, "les experts du président Kaïes Saïed ont appelé à l'activation de l'article 80 de la Constitution et à la déclaration de [l'état d'exception], appelée également [dictature constitutionnelle]'', pour concentrer tous les pouvoirs sous son emprise.
Toujours d'après le document, ''une réunion urgente du Conseil de sécurité nationale, réunissant des hauts responsables à l'instar de Rached Ghannouchi sont appelés à y prendre part''.
Et le document d'expliquer : ''la réunion sera par la suite levée, avec l'interdiction de permettre aux participants de quitter le palais de Carthage, qui sera isolé de tous les moyens de communication. Suite à quoi, le président prononcerait un discours à la télévision nationale en présence de Mechichi et Ghannouchi pour annoncer les nouvelles mesures exceptionnelles".
Le document indique ensuite que ''le général, Khaled al-Yahyawi, serait chargé du portefeuille du ministère de l'Intérieur par intérim, et que les forces armées seraient déployées aux entrées des villes, des institutions et des installations vitales. Parallèlement à cela, d'autres éminentes personnalités seraient placées en résidence surveillée''.
Jusqu'à 08 h 33 (GMT), lundi, aucun commentaire officiel en Tunisie n'a été émis à ce sujet.
Outre la crise économique exacerbée par les répercussions de la pandémie de coronavirus, un différend oppose, en Tunisie, le président Saïed et le chef du gouvernement Hichem Mechichi, depuis le 16 janvier, après l’annonce de ce dernier d’un remaniement partiel de son gouvernement.
Malgré l’approbation du remaniement par le Parlement, le président Saïed a refusé de recevoir le serment constitutionnel des nouveaux ministres, considérant que ledit remaniement était entaché de ''violations''.
Source : AA