Le dilemme de l’exode des compétences tunisiennes ne cesse d’affaiblir plusieurs corps de métier. La médecine tunisienne serait la principale victime d’un phénomène de plus en plus conséquent.
Outre des destinations comme l’Allemagne, le Canada et la France, désormais on voit des médecins Tunisiens s’installer en Libye, un nouvel Eldorado pour les professionnels comme pour les compétences et la main d’œuvre tunisiens.
L’hôpital libyen ALMARWA HOSPITAL nouvellement crée a Benghazi en constitue le principal exemple. Sur douze médecins assurant les services de consultation externe dans cet hôpital, six sont Tunisiens. Il est notamment question de spécialistes en orthopédie, en maladies cardiovasculaires, gastroentérologie et autres.
Ils ont tous quitté la Tunisie pour un pays à peine sorti d’une guerre civile déchirante, pour eux, ce sont de meilleurs horizons.
La Tunisie compte, à l’heure actuelle, plus de 15 mille médecins en activité et chaque année, le nombre de nouveaux médecins augmente. A chaque promotion, un contingent de médecins, fraîchement diplômés débarque sur le terrain avec une volonté inébranlable.
Sauf que parfois la réalité est toute autre. Mauvaises conditions de travail, difficultés du secteur de la santé, conditions parfois extrêmes, manque d’équipements, etc… poussent souvent ces jeunes à l’exode.
Les départs des médecins vers l’étranger ne cessent en effet d’augmenter passant du simple au double entre 2015 (222 départs) et 2018 (466 départs) à titre d’exemple.
Source : Webdo