Appels lancés par des milliers de personnes, dont des journalistes, sur les médias sociaux avec des comptes en langues arabe, française et espagnole
Des activistes marocains ont appelé, samedi, au boycott des produits espagnols après une escalade des tensions entre Rabat et Madrid suite à l'accueil en Espagne du chef du front Polisario (mouvement séparatiste illégal).
Les appels au boycott ont été lancés par des milliers de personnes, dont des journalistes, sur les médias sociaux avec des comptes en langues arabe, française et espagnole.
Au Maroc, où opèrent plus de 800 entreprises espagnoles, l'Espagne est perçue comme un partenaire commercial depuis 2012.
Les tensions ont débuté fin avril lorsque le gouvernement de Madrid a accueilli Brahim Ghali en Espagne, où il devait se faire soigner pour un cas grave de coronavirus.
Les autorités espagnoles n'ont pas informé le gouvernement marocain de cette démarche.
L'Espagne affirme que c'était à des fins humanitaires, mais les responsables marocains l'ont qualifié de "provocation inacceptable" et ont évoqué des conséquences.
Après des réunions diplomatiques de haut niveau tenues mardi, les tensions sont légèrement retombées. Les autorités marocaines ont repris le contrôle de la région frontalière, tandis que la Haute Cour espagnole a convoqué Ghali le 1er juin pour une audience préliminaire dans le cadre d'une affaire de crimes de guerre le concernant.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a exprimé son ferme attachement à la protection des frontières de l'Espagne mais n'a pas directement critiqué le Maroc.
Source : AA