La fin des deux guerres en RDC a vu prospérer de nombreux groupes armés qui s’affrontent dans l’est du pays, créant un climat d’insécurité qui freine le développement de cette région. Face à la recrudescence des violences, la RDC a entamé des négociations avec ses alliés, dont l’Ouganda. 

L’Ouganda a l’intention de déployer des troupes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), afin d’aider à rétablir la paix et la sécurité dans les zones touchées par les violences. C’est ce qu’a annoncé le chef des forces de défense ougandaises, David Muhoozi, le mercredi 19 mai 2021, au cours d’une conférence relayée par Xinhua.

Selon le responsable, la force militaire déployée sera chargée d’accompagner l’armée congolaise pour lutter contre les nombreuses milices qui s’affrontent depuis des années. Elles sont en effet responsables de plusieurs attaques meurtrières, mais aussi de nombreuses exactions qui ont poussé le président Félix Tshisekedi à déclarer l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri le lundi 3 mai 2021.

Cette décision entre dans le cadre des pourparlers entamés entre la RDC et l’Ouganda pour mettre en place une opération militaire conjointe afin d’éliminer les sources de violences qui secouent le pays. En effet, David Muhoozi a déclaré que même si les forces n’avaient pas encore été déployées, l’Ouganda travaillait avec la RDC « pour aider à régler cette question (la pacification de la région), car elle les concerne. Elle nous concerne aussi ». Ce, dans le but d’instaurer un climat apaisé, favorable à la réalisation des infrastructures nécessaires à la coopération entre les deux pays. 

Pour rappel, en octobre 2020, l’Ouganda et la RDC avaient signé un accord pour la réalisation d’un itinéraire routier d’environ 223 km pour améliorer le commerce entre les deux pays. Un investissement d’environ 66 millions $ avait été consenti par l’Ouganda pour la réalisation du projet.

Notons que dans le cadre de la gestion des violences dans les provinces de l’est de la RDC, le gouvernement avait déjà annoncé une série de mesures parmi lesquelles figure le remplacement de l’administration civile par des autorités militaires.

Source : Agence Ecofin