Algérie: démarrage de la campagne pour les législatives anticipées

Plus de 25 000 candidats sont en lice

La campagne pour les élections législatives anticipées en Algérie, prévue le 12 juin, a débuté jeudi.

L'Autorité électorale indépendante a annoncé, mercredi soir, que la période de la campagne de propagande aurait lieu entre le 20 mai et la fin du 8 juin prochain, après quoi débutera la phase de silence électoral.

Cette course parlementaire est la première du genre après le soulèvement du 22 février 2019 survenu, contre le régime de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, avec 1 483 listes participantes, dont 837 indépendants et 646 représentant 28 partis.

Le nombre total de candidats a dépassé les 25 000 en lice pour 407 sièges à l'Assemblée populaire nationale.

C'est la première fois dans l'histoire du pays que le nombre de listes d'indépendants surpasse le nombre de listes de partis, après l'adoption, il y a plusieurs mois, d'une loi électorale visant à aider financièrement les jeunes candidats de moins de 40 ans à financer leurs campagnes électorales.

Début mars, le président du pays, Abdelmadjid Tebboune, a publié un décret dissolvant l'Assemblée populaire nationale, héritée de l'ère Bouteflika, et appelant à des élections anticipées.

C'est aussi la première fois que la course aux élections parlementaires commence dans une ambiguïté sur les meilleurs partis ou listes indépendantes.

Le "Front des forces socialistes", les "Travailleurs" (de gauche), le "Rassemblement pour la culture et la démocratie" (laïc) et les militants du mouvement populaire ont annoncé un boycott des élections législatives, affirmant que les conditions ne sont pas adéquates, et qu’ils tentent d’imposer une feuille de route au système politique.

La région de Kabylie, qui comprend les Berbères d'Algérie, est le bastion le plus important de ces forces politiques de boycott, mais les autorités affirment que leur position ne sera pas efficace.

Source : AA

De la même section Regional