Le ministère tunisien de la Défense a annoncé, jeudi, que ses forces navales avaient secouru 36 migrants irréguliers du Bangladesh s'étant réfugiés sur une plateforme d'extraction de gaz, dans les eaux méditerranéennes, après le naufrage de leur embarcation.
C'est ce qui ressort d'un communiqué du ministère rendu public jeudi et consulté par l'Agence Anadolu.
Le ministère a déclaré qu'une unité des forces navales avait secouru 36 migrants irréguliers du Bangladesh âgés de 17 à 44 ans qui étaient montés sur la plateforme Hasdrubal, située sur le plateau continental tunisien, près de la frontière libyenne, après que leur bateau ait coulé.
Cités par le ministère, les migrants ont fait savoir qu'ils avaient quitté les côtes libyennes, le 17 mai, pour se rendre en Europe.
Le ministère mène les opérations de secours dans le cadre des engagements de la Tunisie dans le domaine du sauvetage de vies humaines en mer, lit-on dans le communiqué.
D'après la même source, les migrants ont été transférés à la base navale de Sfax (sud). Deux d'entre eux ont reçu les premiers soins, étant dans un état critique tandis que les autres seront remis à la Garde nationale pour prendre les mesures judicaires nécessaires à leur encontre.
Dans ce même contexte, le président tunisien, Kais Saied, a réitéré l'attachement de son pays à la nécessité d'adopter une approche globale dans le domaine de la migration qui va au-delà des solutions sécuritaires qui se sont avérées limitées.
C'est ce qui ressort de sa rencontre avec la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese et la Commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, selon un communiqué de la présidence de la République.
Saied a ajouté que l'approche globale de la question de la migration irrégulière viserait à s'attaquer aux causes profondes de ce phénomène et ce, en luttant contre la pauvreté et le chômage et en soutenant les politiques de développement dans les pays d'origine.
De son côté, Lamorgese a souligné l'engagement de son pays à continuer de soutenir la Tunisie, en accélérant le rythme des investissements et en contribuant au développement des régions de l'intérieur ainsi qu'à la création d'emplois pour les jeunes afin de réduire le phénomène de la migration clandestine.
Les eaux tunisiennes sont considérées comme une zone de transit pour la plupart des embarcations de migrants irréguliers qui tentent d'atteindre les côtes européennes.
Source : AA