Algérie: "La France a tenté de remplacer la population indigène par des Européens" selon Goudjil

Le président du conseil de la nation, Salah Goudjil, a déclaré que la colonisation française visait l'extermination d'un peuple entier pour le remplacer par une population européenne.

Le président du Conseil de la nation, (chambre haute du Parlement algérien), Salah Goudjil, a déclaré, jeudi, que la colonisation française a tenté d'exterminer les autochtones en Algérie pour les remplacer par une population européenne lors de sa campagne de colonisation.

C'est ce qui ressort de son discours, prononcé lors d'une séance plénière au parlement, à l'occasion de la commémoration de la journée nationale du "Martyr de la Révolution" qui correspond au 18 février de chaque année.

"La colonisation de l'Algérie par la France est unique dans le monde. Cette colonisation visait l'extermination de tout un peuple pour le remplacer par une population européenne. Il n'y avait pas que des colons français. Il y'en avait bien d'autres, issus de différentes nationalités européennes. Ils sont venus dans le cadre de la conquête de l'Algérie", a indiqué Goudjil, deuxième personnage de l'État algérien, après le président de la République.

Selon des historiens, la France a fait venir des dizaines de milliers de colons issus de plusieurs pays européens, en Algérie, pendant les premières années de la colonisation (entre 1830 et 1870), en leur accordant la citoyenneté et la priorité dans la possession des terres fertiles et des biens immobiliers.

Les autorités algériennes ainsi que les historiens du pays affirment que la période coloniale française était entachée de crimes et de massacres perpétrés contre pas moins de 5 millions de personnes, outre les campagnes de déplacement et de pillage des richesses, du vol de milliers de documents et de pièces historiques et archéologiques, y compris ceux qui remontent à l'époque ottomane (1515-1830).

Il est à rappeler que le gouvernement algérien a réclamé "la reconnaissance des crimes coloniaux" de la France, par la voix de son porte-parole Ammar Belhimer.

Un appel auquel Paris a répondu par "la nécessité de tourner la page du passé colonial et d'ouvrir une nouvelle page vers d'autres horizons".

Source : AA

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