Selon une déclaration à la presse de l’élu du bloc parlementaire du parti « Tahya Tounes », alors qu'il n'a pas été possible de vérifier l'authenticité de cette motion.
Un parlementaire tunisien a fait savoir jeudi que plus d'une centaine de députés avaient signé une motion, appelant au retrait de confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi.
Cette initiative est la deuxième du genre depuis juillet dernier.
C'est ce qui ressort d’une déclaration à la presse du député du bloc parlementaire «Tahya Tounes» (Vive la Tunisie) (10 sièges/217), Marouane Felfel, au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP, Parlement).
«Le retrait de la confiance à Rached Ghannouchi (Président de l’ARP et leader du Mouvement Ennahdha) est une question impérative, pour rétablir l'équilibre sur la scène politique et restaurer le rôle des institutions», a estimé Felfel.
Et le député d’ajouter que «la motion de retrait de confiance qui a été présentée lors de la première session parlementaire était une expression de l'incapacité de l'institution parlementaire à remplir son rôle».
Cette démarche intervient 3 mois après l'échec de la tentative de quatre blocs parlementaires (96 députés) à savoir ; le « Bloc démocratique » (38 sièges), « Tahya Tounes », « La Réforme » (16 sièges), et un certain nombre de députés du « Bloc national » (9 sièges), de retirer la confiance au Président du Parlement, Rached Ghannouchi.
Les blocs en question justifiaient cette démarche, à l'époque, comme résultante du fait que Ghannouchi prenait des décisions de manière unilatérale sans se référer au Bureau du Parlement (la plus haute instance), et accordait des déclarations concernant les relations extérieures de la Tunisie qui ne sont pas conformes aux orientations de la diplomatie tunisienne ».
« Ce sont les mêmes raisons qui ont conduit à la présentation de cette nouvelle motion et la crise est devenue plus complexe », a souligné Felfel.
Felfel n'a pas révélé les blocs qui ont signé la nouvelle motion de retrait de confiance et il n’a pas été possible pour l'Agence Anadolu de vérifier l'authenticité de ladite motion.
Le vote de défiance au Président du Parlement nécessite la signature de 73 députés pour qu’il puisse être soumis en séance plénière, alors que son approbation requiert 109 voix.
Le 26 janvier, la présidente du Parti Destourien Libre (16 sièges), Abir Moussi, avait lancé une nouvelle motion de retrait de confiance au président du Parlement et avait appelé le reste des blocs à la signer.
Il est à noter que Moussi, avait affiché, à maintes reprises, son hostilité à la révolution de 2011 qui a renversé le régime du président Ben Ali et de même qu'elle a fait part de son inimitié constante à l'endroit du Mouvement Ennahdha.
Source : AA