Tunisie: Le financement social islamique, levier de reprise économique ?

L’Organisation des Nations Unies (ONU) et la Banque islamique de développement (BID) ont annoncé mardi dernier 11 mai 2021 leur association à un programme d’envergure de lutte contre la vulnérabilité économique et sociale au moment où le monde continue de faire face à la crise sanitaire et économique déclenchée par la pandémie de Covid-19.

La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, a déclaré « qu’être solidaire avec ceux qui en ont besoin, c’est explorer comment le financement social islamique peut soutenir la réponse à la pandémie par le biais de l’Accélérateur ACT ( Mécanisme pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19) et de sa dispositif COVAX, ainsi que d’autres initiatives et véhicules pour assurer un accès équitable aux vaccins, aux diagnostics et aux thérapies ».

Sous cet angle, les dernières prévisions économiques mondiales, actualisées de l’ONU indiquent que malgré des progrès modestes par rapport à 2020, la flambée des cas de Covid-19, le retard des vaccinations dans les pays les plus pauvres et le creusement des inégalités, ont entraîné un revers majeur pour les Objectifs de développement durable (ODD).

D’après l’ONU et alors que le COVAX a permis l’envoi de près de 60 millions de vaccins contre la Covid-19 vers plus de 120 pays participants, ce mécanisme a encore 2,8 milliards de dollars (7,7 milliards de dinars) pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie d’ici la fin de l’année.

L’Organisation souligne, également, que le financement social islamique, qui fonctionne sur un principe d’inclusivité et conforme aux ODD, reste un mécanisme essentiel pour promouvoir la confiance sociale, la coopération et la solidarité dans la lutte contre la pauvreté et la faim.

« Alors que nous cherchons à surmonter les contraintes financières, les déficits de financement et les inégalités de financement, nous pensons que le financement social islamique, lui-même fondé sur les principes d’équité et de justice, peut ouvrir des voies pour stimuler l’activité économique et promouvoir le bien-être social, l’inclusion financière et la prospérité partagée » , a assuré Rola Dashti, la Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA).

Pour favoriser une meilleure compréhension à la fois du financement social islamique et des plates-formes existantes des Nations Unies, l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) compte, ainsi, faciliter le lancement d’un dialogue international dans ce sens, à travers une série de séminaires virtuels.

Jusqu’en novembre 2021, des institutions de financement social islamique dont essentiellement, la BID, des universitaires et des experts se joindront, d’après l’ONU, probablement à d’autres membres du système humanitaire et de développement international pour prendre part au dialogue.

A l’issu de ce dialogue sont attendus la publication d’un rapport final sur la mobilisation du financement social islamique pour les ODD ; la création d’un référentiel de connaissances et des modules d’apprentissage en ligne à l’UNITAR ; et la formulation de recommandations concrètes sur la voie à suivre, le tout devant contribuer à l’initiative de financement du développement à l’ère de la Covid-19 et au-delà.

Source: Tunisie numerique

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