L’entrée en vigueur du confinement général, dimanche 9 mai 2021, a été accompagné d’une tension évidente à travers tout le pays où les protestations et mouvements de rébellion se sont multipliés.
Commerçants, artisans, travailleurs en tous genres ont fustigé cette décision et plusieurs mouvements de protestation ont lieu, depuis samedi dans différents gouvernorats pour exprimer le refus de ces dispositions jugées injustes.
Toutes ces catégories se disent sanctionnées par ces mesures d’autant plus que ces décisions coïncident avec l’Aïd. Le bureau de l’UTICA à Sousse a d’ailleurs décidé de poursuivre le travail normalement et de ne pas se conformer aux dispositions décrétées par le chef du gouvernement.
A Bizerte, plusieurs commerçants de prêt-à-porter ont organisé un rassemblement devant le siège du gouvernorat pour exprimer leur rejet de la suspension de leurs activités, en raison du confinement général.
A Tunis, le marché central a été fermé par les forces de l’ordre qui ont reçu l’ordre d’évacuer le lieu et de le fermer, jusqu’à nouvel ordre devant le non respect du confinement général par les commerçants et par les usagers.
Au marché de Sidi Bahri, des accrochages ont eu lieu entre les forces de l’ordre et des commerçants qui ont refusé de se soumettre au confinement. Plusieurs marchands ont, d’ailleurs indiqué sur les ondes de Mosaïque FM, qu’ils refusent les décisions du gouvernement.
Ils ont fait part de leur indignation et de leur incompréhension face à ces mesures étant donné que leurs activités sont en rapport avec l’alimentation et qu’ils devaient être autorisés à ouvrir, alors que les grandes surfaces qui auraient dû fermer ont, elles, été autorisées à ouvrir.
A Kairouan où les marchés ont connu une affluence habituelle, hier, plusieurs commerçants ont décidé de travailler et de ne pas se conformer aux mesures de confinement. Les unités de la police ont été obligées de les convaincre à se soumettre aux mesures décidées.
A Nabeul, des commerçants de prêt-à-porter ont entamé un mouvement de protestation devant le siège du gouvernorat pour demander la poursuite de leurs activités et dénoncer la décision du confinement général qui coïncide avec la période de l’Aïd El-Fitr.
A Gabes, plusieurs commerçants et cafetiers, ont organisé, dans la nuit de samedi, un rassemblement de protestation devant le gouvernorat de la région pour exprimer leur refus du confinement général.
Ils ont lancé un défi au gouvernement, indiquant qu’ils continueront à travailler jusqu’à la veille de l’Aïd El-Fitr, rapporte Mosaique fm. Notons que le bureau régional de l’UTICA de Gabès a publié, samedi soir, un communiqué dans lequel il demande au gouvernement de suspendre la décision du confinement général.
Au Kef, des boutiques de prêt-à-porter, des coiffeurs, des photographes et des commerçants ont repris leurs activités, après la rupture du jeûne, dans la soirée d’hier, bravant le couvre-feu.
Les forces de sécurité ont tenté de les empêcher de poursuivre leurs activités, alors que le bureau régional de l’UTICA du Kef, a appelé, dans un communiqué, ses adhérents à ne pas respecter les décisions des autorités.
Des centaines de citoyens ont également bravé les dispositions du couvre-feu et du confinement en sillonnant dans les artères de la ville du Kef, pour protester contre les mesures du confinement général, assurant que les retombées sociales et économiques seront pires que celle du Covid-19.
A Béja, les citoyens ont organisé un mouvement de protestation dans le centre-ville pour protester contre la mesure du couvre-feu et appeler à la boycotter.
Source : Webdo